Par CAS-INFO
Le député Martin Fayulu a été relâché après quelques heures d’arrestation jeudi. Le président de l’Écidé raconte avoir été maltraité par la police.
« Il nous n’ont pointé les armes, ils ont montré le gaz lacrymogène à balancer [sur nous], ils nous ont regroupé et ils ont commencé à nous tabasser copieusement », a raconté l’opposant à la BBC. Martin Fayulu a également affirmé que les policiers ont confisqué argent et téléphones des membres du groupe avec il avait été interpellé.
Le Rassemblement avait appelé à une grande manifestation ce jeudi 30 novembre. Mais comme c’est devenu l’habitude ces derniers mois, les forces de l’ordre étaient fortement déployé à Kinshasa et ailleurs en provinces où plusieurs arrestations ont été signalées.
Dans la capitale, outre Martin Fayulu, Jean Bertrand Ewanga du FRC, et le secrétaire général de l’UDPS, Jean-Marc Kabund, était également interpellés. Tous ont été finalement libérés. À noter que le président du Rassemblement Félix Tshisekedi n’a pas, lui, pu quitter sa résidence alors que les policiers l’encerclaient toute la journée.
L’opposition appelle à des manifestations pour pousser le président Kabila dont le mandat a pris fin en décembre 2016 à quitter le pouvoir au plus tard le 31 décembre 2017, date théorique de la fin de la période transitoire décidée dans l’accord de la Saint Sylvestre.
Après une longue période d’incertitude la CENI a finalement publié un calendrier électoral fixant les élections en décembre 2018. Mais l’Opposition qui ne fait pas confiance au chef de l’Etat réclame une transition « sans Joseph Kabila ». Une mission difficile car la mobilisation des opposants se heurte à chaque à la répression des forces de l’ordre.