Par CAS-INFO
L’opposition réclame la tête d’Aubin Minaku. Piégé par les enregistrements d’une réunion stratégique du PPRD, son parti, que le magazine Jeune Afrique a révélé samedi, le président de l’Assemblée nationale, qui cumule avec les fonctions de secrétaire général de la Majorité présidentielle, est la cible de toutes les critiques et des appels à la démission.
« Si l’élément audio de la réunion du PPRD relatif à sa stratégie sur le vote du projet de loi électoral était vrai, Minaku doit démissionner », avait, dès la publication des enregistrements sonores, demandé, le député Écidé, Martin Fayulu.
Ce lundi, c’est autour d’Olivier Kamitatu de désigner la porte à l’un de ses successeurs au perchoir de la chambre basse du Parlement. « Dans l’histoire du parlement, jamais pareille situation ne s’est présentée. Après les révélations fracassantes de Jeune Afrique, Aubin Minaku ne peut plus diriger un débat républicain au sein de l’Assemblée. Trahi par sa double casquette, l’honneur et l’élégance lui dictent de se déporter », conseille celui qui a dirigé l’institution pendant la transition d’après-guerre, sous la bannière du Mouvement de Libération du Congo.
Dans les enregistrements révélés par Jeune Afrique, on entend l’actuel président de l’Assemblée nationale tenter, avec les membres du parti présidentiel, de trouver le moyen de contourner un éventuel échec du vote de la réforme de la loi électorale. « Est-ce bon de subir encore un échec en plénière », s’interroge à plusieurs reprises Aubin Minaku avant d’évoquer la possibilité de lever une [autre] option susceptible de permettre de contourner le refus des alliés au sein de la MP de soutenir le texte.
Le projet de révision de la loi électorale envisage de ramener les seuils de représentativité à 3% pour les élections législatives nationales et à 5% pour les provinciales. Les petits partis craignent que cette mesure si elle était adoptée signe leur disparition au profit des grands partis notamment du PPRD.