Par CAS-INFO
La candidature de la RDC pour prendre un siège au conseil des Droits de l’Homme n’est pas du goût des États-Unis. C’est le moins qu’on puisse dire après le communiqué publié ce vendredi par la mission americaine aux Nations unies à Genève. En cause, l’incertitude sur l’organisation des élections et surtout le peu d’efforts de la part des autorités congolaises dans l’amélioration de la situation des droits de l’Homme dans le pays.
« Malheureusement, cela ne s’est pas produit, et la résolution dont nous sommes saisis aujourd’hui ne reflète pas les réalités sur le terrain, c’est pourquoi les États-Unis doivent demander un vote sur ce texte devant nous aujourd’hui », note le communiqué au sujet d’une résolution de l’ONU reprenant le rapport fourni par Kinshasa.
« Nous continuons à recevoir des rapports sur des violations graves et des atteintes aux droits de l’homme, y compris les exécutions extrajudiciaires, les enlèvements et les disparitions, et les traitements ou peines cruels, inhumains et dégradants commis par des groupes armés et des forces de sécurité », accusent par ailleurs les États-Unis.
Pour Washington, le libellé des félicitations de l’ONU à l’endroit de la RDC est un affront aux souvenirs du citoyen américain Michael Sharp et de Zaida Catalan, les deux humanitaires de l’ONU « brutalement » assassinés en RDC et dont les meurtres « n’ont pas été analysés de façon crédible à ce jour ».
Abordant également le processus politique, le communiqué accuse la RDC de « continuer à retarder les élections malgré le fait que le processus d’inscription [des électeurs] est presque entièrement terminé ».
Réitérant enfin leur appel au gouvernement congolais à organiser des élections « authentiquement libres et équitables » et à intensifier ses efforts pour mettre fin aux abus et à l’impunité, les États-Unis demandent à la RDC de reporter sa candidature au Conseil des droits de l’homme « jusqu’à ce qu’elle ait abordé ces graves problèmes avec le dossier des droits de l’homme ».