Il y a d’abord les visages connus. Puis, le discours. Qui constituent cette nième mobilisation de la société civile, loin, en terre parisienne, cette-ci, pour le départ du chef de l’État Joseph Kabila du Pouvoir.
Côté visages, Sindika Dokolo, fraichement à la tête de son mouvement citoyen, « Les Congolais Debout », le professeur André Mbata, fervent chantre de l’article 64 de la constitution, les figures des mouvements pro démocratie, Anzuluni (Front Citoyen), Gloria (Lucha), ou encore, les journalistes Mike Mukebayi, Daniel Safu, Eliezer Ntambwe et Christelle Vuanga… Après deux jours d’échanges, ils ont tous signé un manifeste, dit, « citoyen ». Un document de deux pages appelant à l’alternance au pouvoir à la fin de cette année.
Constatant la faillite générale de l’État et les graves détériorations des conditions de vie des Congolais, résultat, selon, les signataires, de la mauvaise gouvernance d’un groupe d’individus ayant, délibérément, refusé d’organiser les élections, les mouvements et organisations de la société civile appellent le Peuple congolais à « user de son devoir sacré de faire échec, avec des moyens pacifiques et non violents, à la tentative du président Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà du 31 décembre 2017 en application de l’article 64 ».
Concrètement, les conférenciers de Paris proposent une transition sans le président actuel, mais avec des nouveaux animateurs désignés à la suite d’une concertation nationale. Des animateurs dont la mission principale serait d’organiser les élections auxquelles ils ne seront pas candidats.
En somme, le même message que martèlent les opposants à Joseph Kabila depuis bien longtemps. Avec un espoir, cette fois ci, que les signataires du manifeste de Paris entendent mobiliser dans la rue beaucoup plus de monde que les fois précédentes pour faire plier le régime de Kinshasa.