Le chef de l’État burundais Pierre Nkurunziza a dépêché jeudi deux émissaires, responsables de la sécurité, auprès de son homologue congolais Joseph Kabila, à Kinshasa. Les généraux Bunyoni et Ndirakobuca ont été reçus par le président de la république dans le pavillon présidentiel de l’aéroport international de Ndjili. Dans leur main, une lettre dont le contenu n’a pas été dévoilé.
Émissaires du Raïs @pnkurunziza à son homologue #Kabila: les Commissaires de Police Chef Bunyoni & Ndirakobuca avec Amb. du #Burundi en #RDC pic.twitter.com/K7ko1Tde3k
— Ikiriho (@Ikiriho) 27 juillet 2017
Mais d’après le journaliste Burundais Esdras Ndikumana travaillant pour RFI, les deux généraux sont venus solliciter l’autorisation de Kinshasa pour lancer des opérations dans les hauts plateaux du Sud Kivu où se seraient cachés des rebelles burundais.
Ces derniers mois le Burundi s’était, en effet, plaint de la présence d’insurgés sur le sol congolais et qui y mèneraient des attaques. Un mouvement qui serait composé d’anciens putschistes du coup d’État manqué de Mai 2015. Après deux ans de silence, l’auteur en chef du putsch avorté, le général Godefroid Niyombare s’était exprimé dans Jeune Afrique en mai dernier affirmant être désormais à la tête des « Forces républicaines du Burundi » avec lesquelles il compte « renverser » un jour le pouvoir à Bujumbura.
Un conflit burundais qui affecte donc la RDC, en témoignent ces autres combats livrés à Uvira en janvier dernier – comme le révélait le journal burundais IWACU – par l’armée burundaise contre la rébellion du FNL.
Le Burundi est plongé dans une grave crise politique née du 3e mandat de Pierre Nkurunziza contesté par l’opposition, mais approuvé par la Cour constitutionnel. Depuis, la violence est permanente et le risque de reprise de la guerre civile préoccupé la communauté internationale. En sollicitant le droit d’intervenir sur le territoire congolais, les autorités burundaises semblent, elles-mêmes, avoir pris la mesure de la situation.
Gare à l’embrasement du Sud-Kivu! Cette région a déjà souffert des turpitudes des présidents Kabila et Kagame. Il ne faudrait pas lui rajouter d’autres souffrances. Kagame est venu attaquer les Interahamwe au Congo mais ne les a jamais neutralisés. La vérité est qu’il venait prendre le Coltan du Congo. Les trois, Kabila, Kagame et Nkurunziza veulent détruire l’équilibre qui existait dans la région des Grands Lacs. Congolais, dressons nos fronts. Le danger arrive.
Je pense que Nkurinziza est sage d’avoir demandé l’autorisation contrairement à Kagame. Il y a deux probalités: accepter ou refuser. De mon côté, donnons aussi la chance à Nkurunziza, cela sera la liberation de congolais de l’Est car ce rebelle est pour l’Empire Hima de Kagame et de Musseveni. C’était ça l’objectif de son coup d’État.