L’Organisation des Nations unies est préoccupée et le fait (encore) savoir. Dans une déclaration adoptée mercredi, le Conseil de sécurité a relevé les difficultés auxquelles se heurte la mise en œuvre de l’Accord de la Saint Sylvestre, mais aussi, la dégradation des conditions de sécurité dans la région du Kasaï et l’augmentation des violations des droits de l’homme à travers le pays.
Face à cette crainte de voir le pays s’exposer au risque « accru » d’insécurité et l’instabilité, le Conseil de sécurité a appelé les acteurs politiques à mettre en œuvre d’urgence l’accord dans son intégralité, « afin que soient organisées, comme convenu, au plus tard en décembre 2017, des élections crédibles et inclusives qui se déroulent dans le calme », a indiqué le communiqué.
Un appel implicite au Pouvoir congolais que l’opposition accuse de multiplier des manœuvres pour éviter les élections à la fin de l’année, mais aussi à la Ceni, invitée à publier « rapidement » le calendrier électoral, afin, a ajouté, le communiqué, de permettre à l’ONU, dont l’appui technique et financier reste important pour la tenue du scrutin, de mieux définir le type d’assistance à fournir au pays.
Les gouverneurs, d’abord…
L’appel de l’Onu sera-t-il cette fois-ci entendu ? Présentement en tout cas la Ceni est occupée à renouveler les gouverneurs et vice-gouverneurs dans 11 provinces. Une élection fixée au 28 Août malgré la protestation des titulaires actuels et l’opposition. Début juillet, le président de la Ceni avait provoqué un tollé en affirmant depuis Paris que les élections n’auraient pas lieu cette année. Une position qui ne semble pas prêt de changer vu l’agenda désormais chargé de la Centrale électorale et les opérations d’enrôlement à peine entamée au Kasaï.
Avec la mise en place du Conseil national du suivi de l’accord qui peine à faire l’unanimité. Autant d’embouteillages sur la route de la présidentielle avant le 31 décembre 2017 souhaitée par les Nations unies