Des opposants réunis par groupes et discutant avec la presse dans la Cours du centre Béthanie et non dans la salle de réunion de ce bâtiment de l’église catholique à Kinshasa. Voilà à quoi ressemblait, ce vendredi 21 juillet, le début du conclave du Rassemblement, la principale coalition de l’opposition en RDC. Et pour cause, les délégués ont trouvé portes close, sur « ordre » de l’Agence nationale des Renseignements, selon les participants.
« Louverture de notre conclave est empêché par l’ANR de Monsieur Kabila, les portes de la salle Béthanie sont fermées depuis 9h30 », s’est désolé Martin Fayulu, coordonnateur de la Dynamique de l’Opposition. Le député de l’ECidé jure toutefois que leur réunion se tiendra coûte que coûte et qu’ils rendront publiques les décisions.
Ce premier conclave intervient plus d’un an après celui de Genval, qui jeta, sous la houlette de l’ancien leader historique de l’UDPS, Étienne Tshisekedi, les bases d’un grand mouvement politique dont la mission était d’empêcher le maintien au pouvoir de Joseph Kabila qui a épuisé ses mandats le 20 décembre 2016.
Après la mort du « lider maximo » et les défections qui se sont succédées, le Rassemblement, désormais, dirigé par Tshisekedi fils, tente, de se reconstruire, avec le même objectif : barrer toujours la route au chef de l’État au-delà, cette fois-ci, du 31 décembre 2017, date d’échéance de la période de transition décidée par l’accord de la Saint Sylvestre. Mission difficile aujourd’hui, sans l’autorisation…de l’ANR.