Le Secrétaire général de l’Udps a animé dimanche à Washington une conférence de presse devant les Congolais vivant aux États-Unis. L’occasion pour Jean-Marc Kabund, qui bouclait son séjour de travail aux Nations unies, de revenir sur la stratégie que l’opposition entend adopter face au Pouvoir, maintenant que les élections prévues à la fin de l’année deviennent impossibles.
« L’heure de la mobilisation et de l’action a sonné. Pourquoi se contenter des sanctions occidentales alors que Joseph Kabila le premier concerné lui-même n’est pas touché », a d’emblée, lancé le secrétaire général de l’Udps expliquant à la diaspora qu’on ne pouvait pas déloger un « dictateur » par de simples propos et qu’il était temps d’agir.
Alors que certains Congolais n’hésitent plus à évoquer une option « armée », Jean-Marc Kabund a fait valoir la doctrine du principal parti de l’opposition, à laquelle celui-ci reste fidèle. « À l’UDPS nous pensons que la voie empruntée autre fois par Gahndi, Mandela ou encore Martin Luther King, celle de la non-violence…, nous restons persuadés que Kabila n’est pas fort. Si nous nous organisons dans la non-violence, il partira », a-t-il expliqué.
Au sujet justement de comment l’opposition s’organise face au chef de l’État, le numéro un de l’Udps assure : « Je vous avertis que les semaines et mois à venir seront très décisives. Nous nous préparons sérieusement à l’affronter jusqu’à son départ ».
Et d’ajouter que Joseph Kabila s’apercevra que le peuple Congolais est un peuple qui aspire à l’alternance, avant de conclure par un nouvel appel à la mobilisation : « si tous les Congolais prenaient conscience, 24 heures seraient beaucoup pour Kabila ».