Acculé dans tous les sens, le président de la Ceni n’aura pas lâché le mot que tout le monde attend. Pas question pour Corneille Nangaa de dire quand les Congolais pourront enfin voter. Retour sur une interview digne d’un combat de boxe.
À la question de savoir pourquoi il a affirmé que les élections n’auront pas lieu en 2017, Corneille Nangaa botte d’abord en touche. « Nous avons présenté plutôt les hypothèses de travail […] et nous avons indiqué que les paramètres en notre présence nous donnent plus ou moins les raisons de penser qu’en décembre il ne sera probablement pas possible de tenir cette date, d’autant que nous sommes en train de constituer les listes électorales », s’est justifié le président de la Ceni évoquant les provinces du Kasaï qui restent encore à enrôler.
Et de poursuivre, qu’il n’est pas possible d’aller aux élections en laissant de côté une partie de la population. Ne dites pas surtout au patron de la Ceni que sans les élections cette année, l’accord de la Saint Sylvestre serait violé. « Cet accord indique que les institutions de la Ceni, du gouvernement et du CNSA, si les moyens le permettent, fassent une évaluation technique. C’est ce qui va se faire bientôt », riplique Corneille Nangaa à une question touchant à l’accord du 31 décembre 2016.
Droit dans ses bottes, Corneille Nangaa ne lâche rien. Y compris, lorsque la journaliste de Tv5 évoque une situation qui risque de dégénérer. « La situation ne va pas dégénérer », a insisté le garent de la bonne organisation des élections comme il s’est défini tout en continuant à réclamer plus de temps pour organiser des bonnes élections.
Dernière insistance de la journaliste. Quand les Congolais pourront-ils enfin voter ? Dans le premier trimestre de 2018 ? Peine perdue. Corneille Nangaa ne répondra pas.