Le chef de l’État Joseph Kabila est attendu ce dimanche à Pretoria pour une visite officielle dans le cadre de la 10e session ordinaire de la grande commission mixte RDC- Afrique du Sud. La nation arc-en-ciel, grand allié de Kinshasa devra également réaffirmer son soutien au président congolais sous la pression internationale sur deux dossiers brulants : le Kasaï et la crise politique.
« Inévitablement, nous sommes membres de la SADC dans laquelle il y a une grande solidarité entre nous et en même temps nous sommes membres de l’Union Africaine », fait remarquer ce matin sur Rfi le ministre des Affaires étrangères. Pour Léonard She Okitundu, la dynamique régionale est une clé pour faire bouger les lignes face à l’Europe et les États-Unis. [Accusés d’ingérence ces derniers mois, NDLR]. « Nous sommes à la veille du sommet de l’Union africaine, nous avons échangé aussi sur cette question de nos relations avec l’Union européenne, mais aussi, la question de la réforme du conseil de sécurité des Nations unies », a ajouté le chef de la diplomatie congolaise depuis Pretoria.
Soutien traditionnel de Joseph Kabila, l’Afrique du Sud a pesé de tout son poids la semaine dernière à Genève pour éviter à la RDC une résolution qui pouvait échapper à son contrôle sur les violences au Kasaï.
Confrontée à une carence d’énergie renouvelable que peut bien lui procurer la RDC à travers Grand Inga, l’Afrique du sud mise sur ce projet hydroélectrique qui tarde à se concrétiser, pour s’approvisionner. Le soutien accordé à Kinshasa dans ce contexte de défiance occidental pourrait bien faire accélérer les choses.