Il n’y aura pas de commission d’enquête internationale et indépendante comme le souhaitaient la France et une majeure partie de pays occidentaux. Mais l’envoi d’une équipe d’experts pour faire la lumière sur les violences au Kasaï. Ainsi, en a décidé le Conseil des droits de l’Onu vendredi, dans une résolution qui permet plutôt au Gouvernement congolais de garder la main.
« La bataille diplomatique menée sur terrain depuis six mois a permis aux partenaires de mieux comprendre la réalité », s’est félicitée la ministre congolaise des Droits Humains. Dès lundi, à l’ouverture des travaux, Marie Ange Mushobekwa était déjà montée au créneau pour fustiger l’instrumentalisation politique du conseil des Droits de l’Homme. « Je félicite le Haut-commissaire de réaffirmer la neutralité de son institution sans interférences politiques », a ajouté la ministre à l’issue du vote vendredi.
Cette « victoire » diplomatique, le gouvernement la doit surtout aux pays africains y compris l’Angola, qui ont fait bloc à Genève en affirmant leur solidarité contre toute démarche susceptible de porter atteinte à la souveraineté de la RDC.
Reste à présent à faire preuve de bonne foi pour permettre l’accès aux différents sites comme le demandent les États-Unis et l’opposition congolaise.