C’est un Félix Tshisekedi ultra offensif qui a pris la parole samedi soir sur Tv5 pour sa première grande interview depuis la mort de son père le 1er février 2017. Une disparition qui n’a pas déstabilisé le Rassemblement, a-t-il martelé dès l’entame de cet entretien aux allures d’un combat de boxe.
« Il n’y a pas eu beaucoup de défections. Ce sont quelques individus qui sont partis. Le Rassemblement c’est 10 plateformes et elles sont bien en place ». Voilà pour les départs des frondeurs qui ont alimenté l’actualité de la coalition ces derniers mois.
Vient alors la question de la stratégie du Rassemblement pour affronter la marche qui reste à parcourir d’ici au 31 décembre, la date censée être celle de la tenue des élections, selon l’accord de la Saint Sylvestre. Alors que tous les signaux et l’insécurité grandissante dans le pays indiquent un possible report. Une situation dont le responsable est connu. Félix Tshisekedi le cible :
« C’est Joseph Kabila qui est responsable de ce pourrissement. Au Kasaï, c’est le début d’un génocide. Il y a des massacres. C’est la politique de la terre brulée. Et vous allez voir qu’après le Kasaï ça va s’étendre dans le Bas- Congo », accuse le chef de file du Rassemblement en pointant du doigt des milices pro Ne Mwanda Nsemi qui s’apprêteraient, selon lui, à mettre le chaos dans cette province.
Un « désordre » bien calculé, à en croire Félix Tshisekedi, qui en sait même, un peu plus, sur ce qu’il a qualifié de 3 scenarii de la stratégie du chef de l’État pour conserver le pouvoir : le referendum, le chaos et un scenario à la Poutine, a-t-il révélé.
Face à ce défi, le Rassemblement se donne rendez-vous à son prochain conclave sur lequel il compte s’appuyer pour le remobiliser ses troupes
« Pour le moment l’idée c’est de mettre fin à la barbarie du régime de Joseph Kabila et d’aller aux élections avant le 31 décembre. Si ce n’est pas le cas, ça sera fini pour monsieur Kabila, à qui on ne donnera pas un jour de plus », a prévenu le patron du Rassemblement qui a répété que la population était mobilisée et qu’elle n’attendait que le mot d’ordre.
IL est hors mandat doit partir cette fois ci…