Samih Jammal, 100 jours

Par CAS-INFO

«Samih Jammal subit un traitement arbitraire à la prison de Makala. C’est un papa de 82 ans et il est malade.». Ces mots sont de Hachem Boulos et de Jammal Jammal. L’avocat et le fils de l’homme d’affaires libanais sortent de leur silence.

Au cours d’une émission, lundi, avec le journaliste Marius Muhunga, les deux hommes, qui s’exprimaient depuis Beyrouth, ont rejeté en bloc les accusations portées contre le responsable de la société Samibo.

«Sur les 1500 maisons préfabriquées, une partie est finie, la deuxième partie traîne [encore] dans les ports, d’Angola, Dar es Salam, et de Matadi, mais l’État congolais n’a pas payé. C’est leur responsabilité de payer pour ramener ces maisons.», a déclaré Hachem Boulos. L’avocat libanais de Samih Jammal accuse le gouvernement congolais de n’avoir pas payé la totalité de fonds nécessaires pour ramener les maisons commandées dans les différents sites choisis. Son client aurait même payé de sa propre poche, selon lui.

Pas de lien avec Vital Kamerhe

Selon toujours l’avocat, Samih Jammal, ne connaît pas le directeur de cabinet du Chef de l’État, Vital Kamerhe, jugé dsns le même procès pour détournement présumé de fonds publics. «Ils peuvent raconter tout ce qu’ils veulent, Il n’y a pas un lien entre les deux.», a-t-il insisté.

Le fils de l’entrepreneur a quant à lui accusé le procureur général en charge de l’affaire de ne « s’être pas bien comporté». « Si le ministre des finances n’a pas sorti la marchandise [des ports], où est le problème de mon père», a-t-il demandé.

L’avocat et le fils de Samih Jammal appellent à sa libération. Ils dénoncent un mauvais traitement dont serait l’objet le prévenu. Le gouvernement aurait selon eux refusé à Samih Jammal de voir un médecin et au représentant du Liban à Kinshasa de lui rendre visite.