Par KKM

Début ce mercredi 29 novembre à Abidjan, capitale de la Côte d’Ivoire, le 5ème Sommet Union Européenne et Union Africaine sous le thème : « Investir dans la jeunesse pour un avenir durable ». Mais en prélude de ce sommet, il s’est ouvert mardi à Abidjan, la réunion ministérielle de ce 5ème Sommet Union Africaine – Union Européenne. Occasion pour le chef de la diplomatie congolaise d’aborder la problématique question des sanctions Européennes à l’égard des personnalités politiques congolaises. Léonard She Okitundu a interpellé la Haute Représentante et vice-présidente de l’UE sur la pertinence des sanctions ciblées à l’encontre des partenaires africains.

« Les relations de partenariat stratégique impliquent l’égalité entre partenaires, les consultations régulières, à travers un dialogue permanent, dans le respect mutuel entre l’Union européenne et l’union africaine », a déclaré ce mardi le ministre congolais des affaires étrangères, à la réunion conjointe des ministres des affaires étrangères qui se tient à Abidjan (Côte d’Ivoire).

«Depuis un certain temps, l’Union Européenne, à travers son conseil des ministres, s’est cru autorisée à infliger des sanctions à certaines hautes personnalités, souvent membres importants des gouvernements africains », regrette Leonard She Okitundu.

Pour le vice-premier ministre, « ces sanctions sont tout simplement inacceptables », parce qu’elles violent les principes et sont « sinon inopportunes en tous les cas contre-productives ».

Léonard She Okitundu prévient que « si l’UE tient à un véritable partenariat d’amitié avec l’UA, il lui appartient de lever les sanctions en cours et d’y renoncer à l’avenir en privilégiant les consultations régulières et le dialogue… A défaut, notre partenariat perdrait toute sa crédibilité au point d’être considéré en définitive comme un véritable marché des dupes ».

Prendre des sanctions contre un partenaire, a conclu Leonard She Okitundu, pourrait aussi amener « dans un engrenage où les sanctions appelleraient ipso facto des mesures de rétorsion correspondantes ».

L’Union européenne a décidé, le 29 mai, d’infliger des sanctions individuelles à 9 autorités congolaises dont l’actuel porte-parole du gouvernement.