KABILA, ONU

Par CAS-INFO

Un président congolais qui promet l’organisation des élections du haut de la tribune des Nations unies, les Congolais en ont eu une seconde expérience ce samedi 23 septembre 2017. Après septembre 2014, où déjà confronté aux soupçons sur ses intentions de se maintenir au pourvoir, Joseph Kabila avait dû se déployer pour assurer aux partenaires internationaux de sa volonté d’amener le pays aux urnes. À 3 mois du 31 décembre 2017, le chef de l’État s’est livré au même exercice alors que la crise politique s’est accentué. Alors, entre 2014 et 2017, qu’est qui a changé sur la route des élections ?

Pour l’opposant Claudel Lubaya interrogé par CAS-INFO, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. « Avec Joseph Kabila, il est de plus en plus difficile de croire en ce qu’il dit. À la même période et à la même tribune, il avait promis les élections pour 2016. La suite on la connait, ni en 2016 ni 2017, il n’a rien entrepris pour organiser les élections ni faciliter la tenue des élections », tranche le président de l’UDA Originelle. Tandis qu’en face, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, salue un « discours très responsable » tout en faisant valoir la paix « dont nous avons besoin ».

« Toutes les dispositions sont prises »

Ce jour-là, en 2014, le chef de l’État réaffirmait la tenue « prochaine » des élections conformément au calendrier arrêté par l’institution nationale compétente ajoutant même que « toutes les dispositions [étaient] prises pour que notre pays en sorte plus apaisé, plus uni et plus fort ».

Problème, près de 4 mois plus tard, les violences éclataient dans le pays. D’abord en Janvier 2015. Mobilisée dans la rue, l’opposition redoute une modification de la loi électorale piège visant à prolonger le mandat du président de la république. 2015. Puis 2016. L’année censée être celle où le pays devait sortir plus « apaisé » et « plus fort », échappe au contrôle. Entre deux dialogues politiques – à la cité de l’Union africaine et à la Cenco et les violences de septembre 2016, au forceps, le pays s’engage dans une nouvelle course à la montre. Mais malgré une opposition divisée, des opposants en exil, qui veulent en découdre à mesure que le 31 décembre approche, Joseph Kabila se veut optimiste. En 2014, il disposait d’un calendrier « global » de la CENI. Cette fois-ci, « la série d’évaluations du processus électoral entamée depuis une dizaine de jours par le Conseil National de Suivi, conjointement avec le Gouvernement et la Commission Électorale Nationale Indépendante, devrait permettre la publication prochaine par celle-ci, qui en est la seule institution compétente du calendrier électoral ».

« Les défis demeurent énormes »

Si, en 2014 « toutes les dispositions étaient prises », en 2017, « en dépit de ces avancées (plus de 42 millions d’électeurs enregistrés, Ndlr), les défis en vue de l‘organisation des élections dans mon pays demeurent énormes, tant au plan logistique, financier, sécuritaire que normatif », a souligné le chef de l’État.

Joseph Kabila jure toutefois d’y faire face avec « humilité » et une « indéniable ténacité ». Car pour lui, le cap vers les élections crédibles, transparentes et apaisés est « définitivement fixé et que notre marche dans cette direction est irréversible. Le tout, sans ingérence extérieure ni diktat quelconque ». Voilà qui tranche avec 2014 où les pressions et sanctions internationales n’avaient pas commencé à pleuvoir sur Kinshasa.



One thought on “Élections : entre 2014 et 2017, qu’est ce qui a changé dans le discours de Joseph Kabila à l’ONU ?”
  1. Que le Président ose faire un peu semblant dès demain dire qu’il se rend compte qu’il était, lui le blocage. Il verra comment les choses vont se résoudre à la vitesse de l’éclair. mais à condition aussi malheureusement que les puissants qui placent les pillons ne poursuivent pas avec ce jeu.
    Il est temps que le Congo recouvre son histoire par la personne de son Président. un président qui ne construit pas les ponts et les maison, qui faire des courses, des commerces ou des entraînements de tirs. pour que le Congo vive, il a besoin d’un chef d’une cinquantaine, par chance un congolais de souche, en couple congolais, mais cette condition n’est pas rigide. Civil de son état. instruit dans nos universités. Qui maîtrise d’une manière ou l’autre les rouages du Pays, l’histoire. son rôle sera de de dire les lettres et les philosophies en discours libre ou magistral dans les médias en attendant la fin de son mandat. Il sera l’enseignant attitré car il disposera des médias, tout comme les autres. Et la tradition peut rester. la CENI doit tenir compte de ces critères. Sans ce réveil, bonjour la nuit prolongé pour le Congo. Christophe Lutundula, Eve Bazaiba, Thomas Lwaka, Lambert Mende même s’il n’a pas d’éthique. Juste pour quelques exemples de portraits. Ceux qui ont d’autres prouesses pratiques, ils ont aussi leur place, mais comme comme chef d’ un état. Pitié pour le Congo, ne faites pas, ce que vous ne pouvez pas faire chez vous. et le comble est quand la situation se bloque quelques années plutard, le peuple congolais est pris à témoin. pour finir, je propose que toute tentative de poursuite contre notre actuel Président soit sursis pour que nous ayons fièrement un ancien Président en paix. c’est une demande auprès de ceux qui ont vraiment cette envie, nous avons tous eu une peine ou l’autre liée à tous les régime depuis l’esclavage, la colonisation et tous les dictateurs qui nous ont conduits. cordialement.

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