Cenco, Arrangement particulier

Les négociations sur l’arrangement particulier ont repris jeudi au centre interdiocésain après plus d’un mois d’interruption.elles se poursuivront ce vendredi sur deux points : la désignation du premier ministre et la présidence du Conseil national du suivi de l’accord

« On est encore dans les discussions concernant la présentation du Premier ministre », a confié Ève Bazaïba, secrétaire général du MLC à l’issue de cette première journée.

Sur ce point, rien n’est encore joué car il est question maintenant que la codification des modalités de la désignation du Premier ministre transite par un échange entre le chef de l’État et le nouveau leadership du Rassemblement. C’est en tout cas ce qu’a proposé, Delly Sessanga, coordonnateur de l’Alternance pour la République, une plateforme qui soutient la candidature de l’ancien gouverneur Moïse Katumbi à la résidentielle.

Par sûr, toutefois, que l’idée d’un tête à tête Kabila et la tandem Félix Tshisekedi-Pierre Lumbi passe du cote du palais de la Nation.

Le consensus pour le CNSA

Par ailleurs, le camp présidentiel n’entend pas faciliter la tâche au Rassemblement sur le dossier du Conseil national de suivi de l’accord, un poste sensé revenir au président du conseil des sages de la coalition de l’opposition.

« Il y a un débat qui s’est invité sur la présidence du Conseil national du suivi de l’accord », a annoncé l’ancien ministre Adolph Lumanu (MP) en prévenant qu’il faut qu’il y ait un président désigné par consensus comme ce fut le cas avec Étienne Tshisekedi [décédé début février à Bruxelles] , a-t-il insisté. Une analyse rejetée par Delly Sessanga pour qui l’accord est clair, c’est le président du conseil des sages qui est le président du CNSA et « cela n’appelle pas une autre interprétation », a-t-il tranché.

Mais sur ce nième débat sur le CNSA, la Majorité présidentielle risque de se trouver des alliés dans les rangs même de l’opposition. C’est le cas de la secrétaire générale du MLC Ève Bazaïba qui a juré n’avoir jamais accepté de céder la présidence du Conseil à Étienne Tshisekedi ou encore, Olenghankoy, le président Bis du conseil des sages du Rassemblement qui se verrait bien remplacer le Sphinx de Limete à la tête de ce poste stratégique de la future transition.

Désavoué par la Cenco qui a reconnu Lumbi et Félix Tshisekedi, Olenghankoy est reparti de la Cenco sans dire un mot, mais sous bonne garde des policiers.