Presse, RDC

Comme chaque année, la journée internationale de la presse célébrée ce 3 Mai réserve toujours une place de choix aux conditions d’exercer ce métier en RDC qualifiée de « zone rouge » par l’ONG congolaise de défense des droits de la presse, Journaliste en Danger.

JED dresse, en effet, sans concession, un bilan de la presse peu glorieux sous le régime Kabila. « Alors que l’actuel Président de la République doit quitter le pouvoir à la fin de cette année, au terme de son deuxième et dernier mandat expiré en décembre 2016, mais prolongé par un Accord politique signé le 31 décembre 2016, dit « Accords de la Saint Sylvestre », il laisse derrière lui une presse exsangue, des médias sinistrés et des journalistes livrés à eux-mêmes et à la violence d’État », écrit l’ONG dans un communiqué publié ce mercredi.

Constituant les yeux et les oreilles de la république en cette période difficile, les journalistes sont pourtant, régulièrement arrêtés arbitrairement, tabassés, humiliés, leur matériel saisi, déplore pour sa part Amnesty International.

Le diagnostic de l’ONG americaine est encore peu reluisant lorsqu’elle établit le bilan de ces deux dernières années marquées par la crise politique : internet coupé et filtré à au moins deux reprises, et le signal de deux des radios les plus écoutées brouillé ou interrompu.

« Nous dénonçons ce musèlement de la presse et la tendance à garder la population dans l’ignorance, en particulier dans le contexte de la crise politique et sécuritaire qui sévit actuellement en RDC », peste l’Organisation.

Pour la presse en RDC, la fin de l’année 2016 où tout le pays était suspendu à la date fatidique du 19 décembre marquant la fin officielle du dernier manant du président Kabila, la presse a été particulièrement ciblée : arrestations et détentions arbitraires des journalistes. Certains « harcelés », « dévalisés » et « frappés » par les forces de l’ordre. Tandis que plusieurs médias, RFI, une radio française, Radio Okapi, une station onusienne, Nyota Télévision et Mapendo Tv, deux chaines de l’opposant Moïse Katumbi ont vu leur signal être coupé.

Le classement annuel de la situation de la presse dans le monde établi par Reporter Sans Frontières place la RDC au 154e rang sur 180 pays observés. Un recul de deux place par rapport à 2016.



One thought on “« Asphyxiée », « muselée », « arrêtée », la presse, l’autre victime de la crise politique en RDC”
  1. George Bush avait dit dernièrement sur le plateau d’Ellen Degeneres que « La démocratie a besoin d’une presse libre puisque les politiciens sont facilement corruptibles » ( Il parlait à propos des attaques de Trump sur la presse)
    Nous avons besoin d’une presse libre, une société civile efficace, une justce indépendante pour que les politiciens soient tenus responsable.
    Tu regarde le classement de la RDC en 2017 de  » Reporters sans frontières » la RDC occupe la 154 ième sur 180… le constat est sans appel; là se situe tous nos problèmes pour lutter contre la corruption et l’injustice sociale la presse doit être les yeux et les oreilles de la population et constituée le 4 ième pouvoir en demeurant libre de toute influence politicienne.

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