Par Siméon Isako
Le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), s’est entretenu, au Fleuve Congo Hôtel, avec les leaders de l’opposition, Martin FAYULU, Augustin MATATA PONYO, Dely SESSANGA et Moïse KATUMBI, s’est fait représenter.

A la demande de la hiérarchie de la Centrale électorale, le quatuor des leaders de l’opposition ont été conviés pour échanger au sujet du processus électoral qu’ils décrient en dépit des avancées constatées.

Pendant plus de 4 heures, la discussion a tourné autour des revendications qu’ils ont mises en avant. Il s’agit notamment de la question de l’affichage des listes des électeurs et de l’audit externe du fichier.

A l’issue de la rencontre, Martin FAYULU, qui a parlé au nom du quatuor, a fait savoir que les deux parties se sont mises d’accord quant à l’affiche des listes mais la question de l’audit externe du fichier électoral reste en suspens.

Le Président Denis KADIMA KAZADI y répondra dans les prochains jours après avoir soumis la question à la plénière de l’institution.

« Nous avons dit que nous sommes d’accord d’afficher les noms des électeurs. Mais ce n’est pas suffisant. Il faut l’audit externe par un cabinet réputé et indépendant, de ce fichier électoral. Pour l’instant, il a pris cette proposition qu’il va amener à la plénière de la Commission Électorale, après nous aurons la réponse », a indiqué Martin FAYULU au sortir de la discussion.

L’opposition conteste la qualité de cinq experts recrutés par la CENI et qui ont effectué l’audit du fichier électoral. Ce qui ne les rassure pas sur sa fiabilité qui contiendrait, d’après eux, des électeurs fictifs. Le Président de la CENI, par ailleurs, maintient que le fichier est fiable et qu’il prend en considération les recommandations venant de ces auditeurs.

« Nous avons suggéré au président de la CENI, que nous puissions tous avancer. Vous affichez la liste, les opérations continuent mais l’audit aussi doit se faire. Si l’audit vient nous révéler que le fichier est correct, et qu’il y a des faiblesses de 2 ou 3% qu’on peut surmonter, nous sommes d’accord. Mais si l’audit vient nous montrer que ce fichier n’est pas consommable, il faut prendre ses responsabilités. Nous prendrons les nôtres », a-t-il ajouté.

A tout prendre, la démarche consiste à trouver un terrain d’entente pour arriver, en décembre 2023 à des élections crédibles, transparentes, inclusives et apaisées, telles que souhaitées par tous.

Les deux parties ont passé en revue les autres problèmes notamment la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI, la composition de la Centrale électorale, la loi électorale et ses faiblesses, les points de désaccord dans cette loi.