Par Thierry Monsenepwo, cadre de la CCU et Analyste politique

La patrouille financier lancée par IGF, a ostensiblement aidée le trésor public à amonceler plus d’argent. Et ce, grâce notamment à l’adoption de la priorisation des dépenses au sein des entreprises publiques. Cette priorisation place d’abord, le paiement des taxes dues à l’Etat : fiscales et parafiscales.

Ensuite, le paiement des agents de ces entreprises et enfin, la paie des salaires et émoluments les gestionnaires. Payées en dernier, les gestionnaires ont donc commencé à tout faire pour régler les taxes de l’Etat, créant ainsi une nette augmentation des paiements enregistrées par les différents services. Mais l’IGF ne s’est pas arrête là.

Elle a exigé à ce que les différents prestataires en contrat avec ces entreprises, brandissent les preuves de paiement des 3 derniers mois des impôts sur les revenus. Encore une fois, une possibilité d’augmentation des fonds alloués aux services d’assiettes. Car avec la patrouille, aucun prestataire en contrat ne pouvait bénéficier d’un quelconque paiement, sans avoir eu à régler les frais liés aux impôts.
Cette manière de travailler résulte de l’impulsion que le Chef de l’Etat a voulu insuffler à ce service qui lui est rattaché. Puisque grâce à la patrouille financière, l’attentisme qui caractérisait ce service depuis, n’existe plus. Car d’antan, il ne venait que constater les casses… puisque le contrôle a posteriori n’empêchait pas le vol, le détournement et le terrorisme financier.
Cette patrouille est allée au-delà des entreprises publiques, en allant au niveau des provinces, ou les personnels des gouvernements provinciaux, paient désormais leurs impôts sur le revenu.
Cette patrouille financière est légale, au regard notamment de l’ordonnance du 15 septembre 1977 N° 87-323 portant création de l’Inspection générale des finances, en abrégé « I.G.F. », qui stipule en son article 11 que : « la brigade des dépenses publiques contrôle et vérifie l’engagement, la liquidation, l’ordonnancement et le paiement des dépenses publiques ».

Et ce contrôle n’est limité par aucune contrainte de temps ni de moment. C’est donc à IGF seul, de décider de ce moment qui peut être a priori ou a posteriori. Selon les résultats récoltés depuis jusqu’à ce jour, l’on se rend vite compte que cette patrouille en aval ou antérieure permet d’amasser une manne énorme au profit du trésor public.
Combattre la patrouille financière en tentant de l’enlever surtout au sein des entreprises et établissement de l’Etat, c’est allé à l’encontre de la vision du Chef de l’Etat, et permettre des détournements qui eurent une longue vie lors des anciens régimes, comme l’histoire du pays le renseigne.
Le peuple a besoin de voir le Président réussir son mandat au travers une implémentation claire de sa vision qui se caractérise par une lutte sans relâche de toute forme de corruption et de ses corollaires. Et c’est en suivant l’adage qui dit « que mieux vaut prévenir que guérir », que IGF a choisi, pour casser avec le négativisme et l’attentisme du passée, de travailler en accompagnant les entreprises au quotidien, via la patrouille financière.