Katumbi, candidature

Par CAS-INFO

Moïse Katumbi a publié le 8 avril dernier les noms de personnalités qui vont l’accompagner pendant la prochaine campagne présidentielle. Une équipe forte d’une soixantaine de personnalités venues de divers horizons politiques et qui entend marcher sur les coins et recoins du pays. Problème, l’ancien gouverneur du Katanga, poursuivi dans deux affaires, de la double nationalité et de « recrutement » de mercenaires, est toujours sous le coup d’une possible élimination de la course présidentielle. De quoi inquiéter les membres de sa campagne ? CAS-INFO leur a demandé s’ils n’étaient pas en train d’aller droit dans le mur ?

Cherubin Okende, secrétaire général adjoint chargé de la communication

Aller droit dans le mur ? Pas du tout. Toutes les histoires concoctées contre lui [Katumbi], l’histoire de [500] mercenaires, l’immeuble de Stoupis, n’ont rien donné. Nous sommes dans un combat politique. Katumbi sera bel bien candidat. Il va rentrer au pays pour déposer sa candidature. Si on va aménager les prisons pour 5 millions de Congolais, on devra le faire car il est déterminé et il ira jusqu’au bout. Les conventions internationales interdisent de créer des apatrides. On ne voit pas comment, la RDC se soustraira à cette obligation.

Il ne faut pas qu’on ait peur de Katumbi. Tout le monde sait que son bilan fait peur à ses adversaires. Alors on cherche d’autres moyens pour l’écarter. La voix de la sagesse recommande au président [Kabila] de sortir par la grande porte. Le jour où il va choisir la voie de la sagesse, il en sortira davantage grandi. Il n’a pas intérêt à saborder ce qu’il a lui-même construit. Il peut suivre l’exemple de Salomon et sauver le pays et non suivre le charme thuriféraires. Pour nous, c’est clair, le 25 juillet il y aura une candidature Katumbi. Il n’y a pas de plan B. Nous allons poursuivre notre combat.

Jean-Claude Vuemba, coordonnateur de la région politique du Kongo-Central

La justice n’a pas de preuve et elle aura de difficulté à prouver ce que M. Shadary a dit [que Katumbi avait acquis la citoyenneté italienne]. Nous nous allons aux élections. Nous serons partie prenante à toutes les élections. Nous allons continuer avec fermeté pour que le Congo vive l’alternance avec la fin de règne de Mr Kabila. Pour nous Katumbi sera là au mois de juin. Nous sommes derrière lui. Nous croyons que les décisions humaines ne valent pas devant la justice de Dieu. Ils sont en train d’user et d’abuser de la seule personne à avoir un bilan positif des 17 ans de M. Kabila. Nous leur donnons un conseil. Préparez votre bilan à soumettre aux congolais, à partir de M. Kabila, M. Gizenga, M. Muzito, M. Matata, M. Badibanga et M. Tshibala et en face de vous il y a déjà un programme.