Maison Schengen, Belgique, RDC

Après la déclaration du conseil européen sur la situation politique en RDC, la réplique du Gouvernement congolais ne s’est pas fait attendre. Elle est venue du ministre des Affaires étrangères interrogé ce mardi par Top Congo. She Okitundu est direct et tranchant. Au nom du Gouvernement, il rappelle que « le Conseil européen n’est pas une autorité supranationale à l’égard de la RDC ».

She Okitundu martèle que la « relation entre l’Union européenne et la République démocratique du Congo est de partenariat et non de subordination ».

A propos de l’usage excessif de la force évoquée par les ministres européens des affaires étrangères, Kinshasa répond que « la disproportionnalité de la force stigmatisée ne s’inscrit pas dans une politique délibérée, elle est la conséquence du moyen asymétrique dont use des insurgés illuminés ».

Et de relever aussi que « la situation des libertés fondamentales ne s’inscrit pas dans une politique délibérée de violations des droits de l’homme. Celle-ci relève des responsabilités individuelles qui ne sauraient en aucun cas rester impunis».

Dans sa réplique, le ministère des affaires étrangères note « qu’il est exagéré de parler de blocage de l’accord du 31 décembre dont la mise en œuvre est tributaire d’un débat démocratique classique dans une société pluraliste »

À propos du débat sur la légitimité She Oktundu martèle  que « Les institutions actuelles tiennent leur légitimité non de l’accord mais de la Constitution à laquelle celui-ci se réfère systématiquement ».

« Les avancées pour la formation du gouvernement de large union sont réelles », a poursuivi le chef de la diplomatie congolaise qui indique que la détermination du corps électoral sera effective au mois de juillet.

Pour conclure, le Gouvernement congolais invite une ultime fois le conseil européen à se démarquer d’une posture directive, voire, commanditaire et à s’engager plutôt dans un véritable partenariat coopératif. Faute de quoi, la «RDC devra en tirer les conséquences ».