Par CAS-INFO

Dans un communiqué de presse rendu public jeudi tard dans la soirée, l’association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), déplore la révocation « sans fondement », du directeur de cabinet de Samy Badibanga, premier vice président du sénat par le président Alexis Thambwe Mwamba.

Dans ce document parvenu à CAS-INFO, l’ACAJ indique que le Professeur Paul-Gaspard Ngondankoy qui est « victime de l’intolérance politique » a été révoqué en violation du règlement intérieur du sénat et sans accord de son responsable direct.

D’après l’ACAJ, le seul péché commis par ce
collaborateur de samy Badibanga est d’avoir « exprimé entant que constitutionnaliste, une opinion scientifique dans un forum privé sur la portée de la décision du Conseil d’État dans l’affaire Jean-Marc KABUND, spécialement sur l’attitude désinvolte de l’Assemblée nationale de refuser d’exécuter cette décision de justice, en violation flagrante de l’article 151 alinéa 2 de la Constitution ».

La structure dirigée par Georges Kapiamba révèle également que ce forcing de Thambwe Mwamba a été fait contrairement à la volonté des sénateurs.

« Au cours de la séance plénière du mercredi 17 juin 2020, sans tenir compte de l’opinion de la majorité des Sénateurs qui lui suggéraient la voie de la sagesse, Thambwe Mwamba est passé outre cette voix et, contre toute attente, a annoncé d’autorité que le bureau avait déjà pris la décision de sanctionner Paul-Gaspard Ngondankoy. Par sa décision du 18 juin 2020, le président du Sénat a révoqué le Chef de cabinet du premier vice-président du Sénat, sans l’aval de ce dernier, arguant que l’infortuné a manqué à son devoir de réserve » , a déploré l’ACAJ.

Cette organisation de défense des droits de l’homme qui recommande au président du sénat de rapporter sa décision prise contre Paul-Gaspard Ngondankoy, encourage le concerné, à exercer son droit de recours contre cette décision y compris devant le Conseil d’Etat afin de se faire rétablir dans ses droits.