Bahati, Thambwe Mwamba

Par Jean Pierre K

Modeste Bahati n’a pas ménagé lundi, ses anciens collègues du Front Commun pour le Congo (FCC). Après le dépôt de sa candidature, l’ancien ministre a continué à dénoncer les pressions que l’ancien régime exercerait sur les membres de son regroupement AFDC-A, sommés de faire le choix entre rester avec Kabila ou suivre Bahati en perdant leurs avantages et postes.

« Voilà pourquoi nous disons que les intrigues, les intimidations et autres superflues ne passeront pas. Les sénateurs et les sénatrices seront là pour nous voter parce qu’ils savent quel est notre parcours, ils savent quel a été notre combat depuis la conférence souveraine en passant par la société civile… ils savent que nous sommes du côté de la population « , a dit l’ancien ministre qui se montre imperturbable.

Sans poids politique considérable à la chambre haute, Modeste Bahati, veut faire rêver les élus des élus avec un discours alléchant. Pour séduire, l’ancien ministre de l’économie nationale appuie là où ça fait le plus mal, le bilan du régime de Joseph Kabila dont il a été plusieurs fois ministre.

 » À un moment il faut s’arrêter, on a trop fait du mal à notre peuple » accuse a-t-il.

Pour lui, l’heure a sonné pour se « consacrer définitivement au travail pour améliorer les conditions de vie de nos citoyens et de nos citoyennes ».

Premier à déposer sa candidature pour le perchoir, le leader de l’AFDC-A veut briser le mythe du pays riche avec une population extrêmement pauvre.

« Voilà pourquoi ma candidature est venue dans cet élan pour dire tout simplement que nous apportons notre pierre à l’édifice national ».

Mais pour espérer être élu, M. Bahati doit avoir au moins 55 voix favorables, lui dont le regroupement politique ne compte qu’une petite dizaine d’élus, encore que d’autres ont décidé de rester avec Joseph Kabila.

Le grand favori de ce scrutin direct, c’est son challenger, Alexis Thambwe Mwamba. L’ancien ministre de la justice désigné à ce poste par Joseph Kabila lui-même peut compter sur le soutien d’environ 95 sénateurs du FCC.

« Le président du Sénat dans les jours qui viennent s’appelle Alexis Thambwe Mwamba « , avait annoncé ce week-end, le sénateur Jean Lucien Busa, chargé de coordonner le bureau stratégique mis en place par le FCC pour ces élections qui se tiendront le samedi 27 juillet au palais du peuple, siège du parlement.