Kabila, Lumumba

Au cours de son interview au Der Spiegel, qui relance désormais le débat sur la tenue ou non des élections cette année, le chef de l’État est longuement revenu sur les soupçons selon lesquels il y aurait un plan d’organiser un referendum afin de lui permettre de briguer un 3e mandat.

« Quand est ce que j’ai parlé de changer la constitution ? », a demandé le chef de l’État avant de défier quiconque d’apporter une preuve orale ou écrite d’une telle initiative.

Le chef de l’État a poursuivi en fustigeant tout « ce bruit » autour du changement de la Constitution en le qualifiant de pur non-sens.

Interpellé plus tard, à la question de savoir s’il n’aurait pas dû quitter le pouvoir et être ainsi célébré comme le père de la démocratie. Réponse du chef de l’État :

« Dans tous les cas, le père de la démocratie s’appelle Patrice Emery Lumumba, le premier Premier ministre après l’indépendance, qui a été assassiné dans les conditions que personne ne peut comprendre. Alors, pour moi, ce titre n’est pas le plus important. Vous pouvez rentrer dans l’Histoire comme père de la démocratie, mais vous pouvez aussi rentrer dans l’histoire comme la personne qui a apporté le chaos juste pour avoir démissionné ».

Et Joseph Kabila de conclure sur ce sujet : « la constitution est claire sur comment le président quitte le Pouvoir. Il ne peut quitter qu’après l’élection de son successeur ».

Cette sortie médiatique a déjà suscité plusieurs réactions dans l’opposition.