Par Jean Pierre K

Le président congolais n’est pas opposé au refus réservé par l’hôtel de ville de Kinshasa aux opposants qui voudraient manifester dimanche dans les rues de Kinshasa. Alors que les autorités de la ville ont mis en avant le « caractère sacré » de la date du 30 juin, choisie par les organisateurs de la manifestation de revendication, Félix Tshisekedi évoque lui le risque de violences.

« Il y a quelques jours, une manifestation qui a été autorisée, elle a donné lieu à des débordements»,  justice le chef de l’État qui dit être d’accord avec la décision d’interdiction.

Lors du retour de l’opposant Jean Pierre Bemba, dimanche dernier à Kinshasa, des échauffourées ont eu lieu entre ses sympathisants et les forces de l’ordre. Selon la police, au moins cinq de ses éléments ont été touchés par des projectiles lancés par les partisans du leader du MLC. Félix Tshisekedi qui était allé au chevet de l’un des policiers a rappelé samedi qu’il ne faudrait pas confondre la démocratie et l’anarchie.

«Mais nous avons comme l’impression qu’il y en a qui confondent démocratie et anarchie. On ne peut pas, alors qu’on a l’autorisation de manifester, de s’apprendre aux paisibles citoyens ou à d’immobiliers urbains, ce sont des choses inacceptables », fait remarquer le président de la République.

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M. Tshisekedi se vante d’avoir laissé ses anciens alliés de l’opposition se réunir paisiblement depuis son arrivée au pouvoir. La marche de ce dimanche est la première à être interdite sous l’ère Tshisekedi . La coalition Lamuka qui refuse de se plier au refus de Gentiny Ngobila maintient son appel à manifester. Les autorités ont instruit la police de disperser tout attroupement sur la ville

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