Par CAS-INFO

Plusieurs proches collaborateurs du directeur national du SECOPE, se sont conviés à CAS-INFO ce vendredi pour fustiger ce qu’ils qualifient d’ « arrestation arbitraire » dont a été victime leur responsable.
Si certains accusent , les instructeurs du dossier de vouloir saboter l’État de droit prôné par le chef de l’État, d’autres n’hésitent pas de dénoncer la campagne visant à ternir l’image de leur chef.

« L’Etat de droit porté par le président de la République, Félix Tshisekedi, a comme principe l’administration de la justice en toute transparence, dans le respect de la Constitution et des lois de notre pays », lâche un des collaborateurs de Delon Kampay.

Et d’ajouter que « Cela signifie qu’aucune personne bénéficiant de la présomption d’innocence ne peut être appréhendée si des éléments suffisants ne sont pas réunis pour établir sa culpabilité. En conséquence, tout justiciable, et particulièrement un cadre de l’administration publique, ne peut être mis aux arrêts lorsque le dossier se trouve encore en période pré-juridictionnelle au cours de laquelle les magistrats recherchent des indices de culpabilité », a insisté ce juriste qui a requis l’anonymat.

« Voilà nous nous soutenons ce principe de droit que l’ami vient de démontrer », renchérit un autre proche du directeur national du Service de coordination de la paie des enseignants SECOPE, Delon Kampay qui a été interpellé le jeudi 21 janvier 2021 dans la soirée.

« Certes, au terme des audits diligentés auprès des organes de l’Etat, l’Inspection générale des Finances (IGF), avait fait un rapport portant sur le détournement présumé des deniers publics. Le nom du Directeur national du Service de coordination de la paie des enseignants avait été cité dans ce rapport. Sans hésiter le moins du monde », signale-t-on dans son milieu proche.

Selon un de ses plus proches collaborateurs interviewés par CAS-INFO, « Delon Kampay a répondu à l’invitation du Parquet général de la Gombe pour s’expliquer sur les griefs mis à sa charge, étant donné que l’affaire se trouve encore au niveau pré-juridictionnel, ce cadre dont la carrière dans l’Administration publique n’est entachée d’aucune faute grave, n’aurait pas dû être gardé par cette instance judiciaire », motivé ce cadre qui insiste sur le fait qu’ « Il devait plutôt regagner son domicile pour la suite des enquêtes sans craindre quoi que ce soit de sa part d’autant qu’il a une adresse fixe bien connue dans la ville de Kinshasa.
Toujours selon ses proches », et de poursuivre que
« Delon Kampay n’aurait pas été interrogé par les magistrats sur les présumés détournements dont il est question dans le rapport de l’IGF, mais bien plutôt sur sa gestion Secope. Cela se comprend, d’autant que ce service qui ne paie pas les enseignants, se limite à établir des listings de paie qu’il soumet au Ministère du Budget ».

Ses proches font savoir que ce n’est pas non plus le Secope qui recrute les enseignants, encore moins les agents de création des écoles et signe des arrêtés. Ces questions relèvent d’un autre niveau.
« Dès lors, le Directeur national ne pouvait pas fournir des explications sur l’explosion du personnel non enseignant au détriment du personnel enseignant.
Concernant sa gestion du Secope, ses proches rappellent que qu’à plusieurs reprises, par le passé, le Directeur national avait fait l’objet d’un contrôle sérieux de la part des partenaires internationaux qui contribuent au bon fonctionnement du système éducatif congolais », motivent son entourage qui montre à quel point le chef est intégré dans sa gestion.

« Si déjà, en son temps, ces partenaires l’avaient accusé d’une quelconque implication dans la gestion des fonds alloués à la paie des enseignants, il y a bien longtemps qu’il aurait été écarté de la direction de ce service qui relève de la tutelle du Ministère de l’enseignement primaire, secondaire et technique. Pour eux, donc, le dossier du Directeur national du Secope serait totalement vide.
Enfin, ses proches sont d’accord qu’une instruction judiciaire soit ouverte au Parquet général de la Gombe pour tirer cette affaire au clair. En attendant, Delon Kampay devrait, selon eux, regagner son domicile afin qu’il se présente en homme libre aux auditions des magistrats du Parquet général de la Gombe. Pour eux, le détenir alors que sa responsabilité n’est pas encore prouvée, serait de l’arbitraire. C’est cela, soutiennent-ils, que le chef de l’Etat ne cesse de prohiber à travers ses différents messages à la nation ».