Par Jean Pierre K

Le président de la République est « très préoccupé » par le viol d’une fillette de 13 ans à Kinshasa. C’est du moins ce qu’a laissé entendre mercredi,   la conseillère spéciale du chef de l’État en matière de lutte contre les violences sexuelles. Chantal Yelu Mulop l’a déclaré après une audience lui accordée par  Jeannine Mabunda, présidente de l’assemblée nationale.

« Je voudrais vous faire savoir que le président de la République est très concerné et très préoccupé par cette situation en tant père de famille et père des filles. Il s’associe à la douleur des parents », a-t-elle fait savoir. Pour ce membre du cabinet présidentiel, Félix Tshisekedi « suit l’évolution du dossier sur le plan judiciaire« .

Le tribunal pour enfants de Kinshasa a acquitté  lundi dans la soirée, cinq adolescents et condamné deux autres pour viol collectif sur une mineure. L’écolière de 13 ans, avait été séquestrée, droguée et violée par ses collègues de classe le 17 mai dernier. Le verdict des juges a provoqué une explosion de colère dans l’opinion. Sur la toile, politiques, juristes,  journalistes et autres ont critiqué l’acquittement de cinq autres prévenus, accusant la justice d’avoir été manipulée.

Au palais du peuple, la conseillère spéciale de Félix Tshisekedi  a voulu s’inspirer de l’expérience de Jeannine Mabunda, également ancienne conseillère de Joseph Kabila dans ce domaine.  Après l’assemblée nationale, Chantal Yelu Mulop a également rencontré le ministre de la justice, ses collègues des droits humains et du genre.

Pour rappel, les deux ados reconnus coupables ont été condamnés, l’un à cinq ans de prison et l’autre au versement par ses parents, de 10.000 USD  à la famille de la victime au titre de dommages et intérêts. Non satisfaits de cette décision, les avocats de la victime ont promis d’interjeter appel.