Par Siméon Isako

Destitué par les députés nationaux, Jean Marie Kalumba , ancien ministre de l’Economie nationale a saisi il y a quelques semaines le Greffe de la Cour constitutionnelle pour contester cette sanction de la Chambre basse du Parlement.

Cette démarche judiciaire de Jean-Marie Kalumba est menée sans l’accord de son parti AFDC, ni du regroupement AFDC-A qui lui ont demandé dans une correspondance du vendredi 22 avril 2022, signée par Marie-Jacqueline Rumbu-Kazang, présidente nationale a.i de l’AFDC-A, de retirer sa requête au niveau de la justice.

« Il sied de noter que dans votre démarche de saisir la justice, aucune instance du Regroupement AFDC-A encore moins son autorité morale et président national statutaire, le sénateur Modeste Bahati Lukwebo, n’a été saisie au préalable ni autorisé cette saisine », lit-on dans cette correspondance.

« …le Regroupement AFDC-A, par ma personne, vous demande de retirer, dans les 48 heures de la signature de ma présente, votre requête introduite devant la Cour constitutionnelle», enjoint-elle l’ancien ministre de l’Economie nationale déchu tout en lui rappelant que le mandat qu’il a exercé, il le détenait de l’AFDC-A qui s’est inclinée devant la sanction de l’Assemblée nationale dont le Conseil des ministres présidé par le président de la République lui-même le 1er avril 2022, avait pris acte.

Dans sa réaction, le ministre déchu a fait savoir qu’il reste ministre du gouvernement et ne va pas retirer sa requête introduite en justice.

« Chers membres du forum bonjour, soyez calme et sachez que
je suis le ministre du
gouvernement et non du parti AFDC A; par rapport à la lettre et des vidéos qui circulent dans la
toile rassurez vous que nous continuons avec la lutte et nous ne pouvons pas retirer notre plainte à la cours constitutionnelle. Donc
soyons sereins car la victoire jusque là est certaine et elle est de
notre coté », a dit Jean Marie Kalumba à plusieurs de ses camarades du regroupement.

Pour rappel, il a été déchu par les députés nationaux le 30 mars dernier. Et parmi les griefs portés contre lui ayant occasionné sa chute, figuraient la violation du code de bonne conduite de l’argent public de l’État pour avoir donné de l’argent à des enfants mineurs ; l’importation des poissons chinchards de la Namibie en lieu et place de l’acquisition des bateaux de pêche et l’appui aux pêcheurs locaux ; la hausse récente des prix des produits de première nécessité sur le marché congolais ; le non-respect des tarifs officiels par les opérateurs du secteur du transport aérien et les pénuries d’essence dans certaines stations de la capitale et les prix relativement élevés des carburants à l’intérieur du pays.