Par Grevisse Tekilazaya et Roberto Tshahe 

Voulant ainsi inscrire sa voix au regard de l’actualité en RDC, le Centre de recherche sur les opérations de maintien de la paix,(COP), a, dans une correspondance  parvenue à Cas-Info ce mercredi 7 février, soutenu mordicus les récentes déclarations tenues par le chef de l’état congolais, Joseph Kabila ainsi que par le président sortant de l’Union Africaine, Alpha Konde, qui ont déploré l’inefficacité des opérations de la mission onusienne en RDC.

« Il ne suffit plus de dénoncer. Il faut désormais énoncer. Il ne suffit pas de rappeler l’urgence. Il faut aussi savoir commencer, et commencer par définir les voies susceptibles de conduire à la voie », interpelle MichelKaboyi, directeur de Cop.

Pour lui, «  le Président de la République Démocratique du Congo n’a pas eu tort de rappeler que la MONUSCO n’est pas à même à ce jour d’éradiquer les groupes armés qui ne créent que désolation et jérémiade dans le chef des populations locales. Bien que revenant aux Etats principalement, les différentes opérations onusiennes ne protègent pas véritablement les populations locales qu’elles sont censées servir et non asservir ».

Réagissant aux propos tenus par Antonio Guteress du haut de la tribune lors du 30è sommet à Addis-Abeba, le directeur dudit centre explique : « il ne s’agit donc là ni d’une condamnation de la réaction du Secrétaire général des Nations Unies ni des interpellations des autorités africaines, mais plutôt d’une exhortation adressée aux partenaires condamnés par l’ordre des choses à cohabiter, dans la mesure où l’aspiration à la paix devient d’autant plus angoissante et impérieuse que les moyens de destruction deviennent plus atroces»

Et de poursuivre: « mais elle n’avancera pas si nous continuons à piétiner dans les ornières séculaires du pacifisme scientifique. Les Nations Unies doivent,  pour faire avancer leur coopération bilatérale avec l’Union Africaine et multilatérale avec les Etats africains, prendre en compte les aspirations profondes de ses Etats, sans quoi leurs opérations ne seront qu’une succession d’échecs ou, à tout le moins, toucheront à la périphérie de leurs mandats sans aucun ancrage substantie », conclue t-il.