RDC | Sécurité | Beni
RDC : les élus de Beni demanderont aux membres du Conseil de sécurité une opération genre « Artémis »
L'armée française avait composé en grande partie la force Artémis en Ituri en 2013. Ici, des troupes françaises en RCA (Photo d'illustrations).
12 novembre 2016 | Par Jonathan Kombi
C'est l'une des étapes les plus importantes de la mission du Conseil de sécurité en République Démocratique du Congo. Les diplomates onusiens sont attendus dimanche À Goma, puis à Beni au Nord Kivu.
Sur place, la société civile, mais aussi les élus provinciaux s'activent. « Il y a urgence. Il faut envisager une force spéciale du genre Artémis pour mettre fin à l'activisme des ADF », a plaidé le député provincial Jaribu Muliwavyo à l'issue du Conseil provincial présidé samedi par le gouverneur Julien Paluku. Il a également appelé à la justice internationale pour juger les auteurs des massacres des civiles à Beni.
Écoutez le député Jaribu Muliwavyo
Faire cesser les massacres comme en Ituri
Déployée en 2003 à la suite d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, la force Artémis s'était employée à stabiliser la sécurité et à améliorer les conditions humanitaires dans une région où s'affrontaient des milices diverses. Il s'agissait ainsi d'une première opération militaire à agir en vertu du chapitre 7 de la charte des Nations-unies. C'est à dire qu'elle pouvait faire usage de la force pour protéger les populations civiles.
Pour l’instant, à Beni, la présence des casques bleus ne suffit pas. Les patrouilles mixtes Fardc - Monusco n'arrivent pas non plus à endiguer les massacres. Le 14 Août dernier plusieurs dizaines des populations ont été tuées à Rwangoma. Des assassinats qui se sont poursuivis en petits groupes il y a encore quelques jours sur le territoire meurtri du Nord Kivu.
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