Joseph Kabila, ses vœux à la nation, les élections en 2017, mais pas ses adieux aux Congolais
Joseph Kabila de la RDC s'exprimant devant le parlement réuni en Congrès (photo Radio).
31 décembre 2016 | Par CAS-INFO
Difficile de passer outre l'accord issu du dialogue facilité par la Conférence épiscopale nationale, même si les parties ne l'avaient pas encore signé. Dans ses vœux de nouvel an, à 20heures, sur la télévision nationale, Joseph Kabila a réservé une part importante à la crise politique.
«Pour l'an 2017, fort du consensus issu de l'accord politique pour l'organisation des élections apaisées, crédibles et transparentes et tenant compte des efforts du compromis engagé par les Évêques de la CENCO, 2017 s’annonce comme une année de plusieurs enjeux », a décrété le chef l'État. Non sans égratigner ses détracteurs
« Maintenant que d’aucuns ont expérimenté les limites et les dérives de la stratégie d’appel à la violence, et que tous les prétextes aux complots divers contre la République sont ôtés, J’en appelle au sens de responsabilité de chacun et à l’engagement sincère de tous, à créer des véritables conditions de paix et de stabilité sur toute l’étendue du territoire national, en vue de permettre à notre Centrale électorale, actuellement en déploiement aux fins du processus d’enrôlement des électeurs, de finaliser sereinement les listes électorales, en vue de la convocation de l’électorat », a martelé le président de la République.
Autorisé à conduire la transition pour une période de mois de un an par l'accord politique, Joseph Kabila promet de s'assurer personnellement que chaque institution fera sa part et que «plus rien ne nous distraie de cet objectif», a-t-il insisté.
«Seul notre peuple, dans sa souveraineté devra demeurer la source du pouvoir dans notre pays, par la voie des urnes, conformément aux prescrits pertinents de la Constitution», a conclu le numéro Congolais. Sans préciser s'il parlait des élections à venir ou de sa situation personnelle.
En effet, cet ultime discours n'a pas permis de lever les doutes, encore une fois, sur les intentions du président. Alors que le MLC, le parti de Jean Pierre Bemba et Front pour le respect de la Constitution qui refusent de signer l'accord persistent à le soupçonner d’être toujours dans un schéma de se maintenir au pouvoir.
Resté silencieux sur son avenir, Joseph Kabila n'a pas fait ses adieux aux Congolais. En tout cas pas, lors ces vœux de 2017.
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