POLITIQUE Grâce présidentielle ? Insuffisant pour la Lucha, bien, mais pas tout à fait pour Franck Diongo 22 juillet 2016 | Par Yvon Muya |
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L'annonce a été faite sur la télévision nationale, la RTNC. À travers une ordonnance présidentielle, le chef de l'État Joseph Kabila accorde une mesure de grâce « aux personnes condamnées à une peine de servitude pénale ou des travaux forcés, inférieure ou égale à trois ans, et à toute personne condamnée à une peine égale ou supérieure à trois ans ». Une mesure qui vise particulièrement les six militants de la Lucha qui purgent une peine de 6 mois de prison. Ils avaient été arrêtés et écroués en Février 2016 pour « incitation à la désobéissance civile, propagation de fausses nouvelles, et atteinte à la sûreté intérieure de l’État », alors qu'ils se préparaient à une journée ville morte contre le pouvoir. Mais le Mouvement citoyen qui milite pour l’alternance au pouvoir et la tenue d’élections dans les délais constitutionnels ne semble pas prêt à accepter la grâce présidentielle. Par la voix de sa représentante Soraya Aziza qui s'est confiée à cas-info, la Lucha juge la mesure insuffisante. « Ce n'est pas la grâce dont ils ont besoin, mais les 6 militants doivent être innocentés », martèle-t-elle. Par ailleurs, le mouvement continue à réclamer les prisonniers d'opinion. L'opposition entre l'apaisement et la fermeté Du coté de l'opposition les réactions sont partagées. À l'UNC de Vital Kamerhe, Pierre Kangudia, Secrétaire Politique National, Chargé des relations avec les Partis politiques a noté sur les réseaux sociaux un bon début. « L'UNC exigeait des mesures d'apaisement préalables : la libération des jeunes de la Lucha. C'est un bon. Qu'en est-il des autres ? Écrit-il, tout en insistant sur un dialogue selon la résolution 2277. Un message « retweeté » par Vital Kamerhe. Pour le député Franck Diongo du MLP, «ceux qui font de la politique doivent plutôt bénéficier d'une loi d'amnistie ». C'est, pour lui, les préalables à un dialogue qu'il inscrit toujours dans le cadre de la résolution de l'ONU. Faute de quoi, « après le 20 décembre 2016, Monsieur Kabila ne sera plus président ». |
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