Par KKM

Après le ministre de la communication et porte parole du gouvernement, c’est le président de la Ceni, Corneille Nangaa qui monte au créneau pour rejeter le rapport de la Cenco publié lundi 20 novembre, cette fois-ci relative à l’avancement du processus électoral en RDC. Corneille Nangaa a qualifié de « précoce »  et de « prématuré » le rapport de la commission Justice et paix de la Cenco. Parce que poursuit-il « n’ayant pas des données fiables », Le quel rapport qui selon l’Abbé Donatien Nshole, vise « à améliorer le processus électoral dans son ensemble mais aussi  l’adhésion de la population à ce processus».

La Cenco qui regrette le retard pris par la Ceni dans l’organisation des élections libres, transparentes et crédibles demande à la Ceni de tenir compte du contexte de crise dont le vrai dénouement n’adviendra qu’après l’organisation des élections honnêtes.

A cet effet, Nangaa répond : « le cap est mis sur les élections et rien ne pourrait arrêter le train électoral. Il n’y aura plus de discussion de date. Cette date, le 23 décembre 2018, est derrière nous. Que chacun fasse ce que l’on attend de lui. La Ceni a pris sa décision et nous l’assumons».

La Cenco a toutefois relevé certaines faiblesses qui l’inquiètent indique Rfi. D’abord le délai : l’insécurité au Kasaï ne saurait expliquer le retard pris dans les autres provinces, soulignent les évêques. Ils déplorent aussi l’absence de chronogramme précis, ce qui a compliqué la tâche des observateurs, et regrettent que la Céni ait mis en place un appel d’offres chronophage pour l’acquisition du matériel. C’est la loi, a répondu le président de la commission électorale.

Sur le fichier à proprement parler, les observateurs de la Cenco s’inquiètent de la présence de doublons sans pouvoir dire dans quelles proportions et relèvent des cas d’électeurs autorisés à s’inscrire sans document d’identité valable, parfois même des mineurs.

Chose que rejette le président de la Ceni, « on ne peut pas analyser au stade actuel le fichier, car l’opération se poursuit encore dans l’espace grand Kasaï. En plus, le fichier en cours de constitution sera soumis à un audit si cela est nécessaire », a déclaré M. Nangaa en assurant que tout est prévu pour nettoyer le fichier dans un second temps.

Trop insister sur les faiblesses du fichier électoral est « contre-productif », prévient-il, « car du consensus autour ce fichier dépend la crédibilité de l’élection et aussi le respect du calendrier électoral», conclu Nangaa