Par CAS-INFO

Le ministre congolais des droits humains est sorti de son silence pour condamner « les actes de vandalisme » qui se sont produits à Kinshasa mercredi au cours des manifestations contre les réformes judiciaires initiées à l’Assemblée nationale par les députés Aubin Minaku et Garry Sakata.

Selon André Lité, des actes tels que perpétrés ne peuvent pas contribuer au développement du pays, et aucun Etat ne peut admettre des pareilles violences.

« Rien ne peut justifier sous quelques prétextes, le fait de s’attaquer aux personnes et à leurs biens. Nous ne souhaitons pas ce genre de comportement dans un Etat de droit. Les Congolais de tous les camps politiques aspirent bien à ce que nous soyons un pays des droits. Un pays où les droits individuels et collectifs sont garantis. Un pays où l’on peut effectivement se retrouver en situation de contradiction quel que soit le thème en vue, sans qu’il y ait des gens qui soient attaqués comme c’est le cas depuis quelques jours avec des députés nationaux et des sénateurs. C’est inacceptable, nous ne pouvons pas laisser une telle situation se poursuivre », s’est indigné André Lité.

Le ministre des droits humains qui invite la justice à ramener à l’ordre ceux qui posent des actes de vandalisme, rappelle aux uns et aux autres leur devoir.

« Dans ce pays, il existe des lois que tout le monde est censé respecter. Ceux qui pensent qu’ils peuvent régler les problèmes de notre société par violence, doivent savoir que la justice est là pour les ramener à l’ordre. Le Congo de nos rêves ne peut pas se construire dans la violence », a-t-il ajouté.

Selon lui, les congolais doivent agir dans le strict respect des lois du pays afin de consolider la paix.

« Les responsables de la police ont tout fait pour parler avec les manifestants mais pour autant, il ne s’agit pas d’une sorte de chèque en blanc. Cela ne signifie pas que les manifestants dans l’avenir doivent continuer à s’adonner à des voies des faits contre les individus, les passants, les députés. C’est pourquoi j’en appelle au respect de l’ordre républicain. Nous n’avons que ce Congo où tout un chacun a droit de vivre dans la paix », a-t-il conclut.

Plusieurs milliers des militants de l’Udps ont vandalisé des résidences des cadres ou proches du FCC au cours de leur manifestation contre la loi Minaku-Sakata.