Par CAS-INFO

L’acharnement des autorités contre le candidat Martin Fayulu n’a pas laissé indifférent Félix Tshisekedi. Ce dernier a fermement condamné les méthodes du gouvernement, sur twitter.

« Cette méthode qui consiste à empêcher un opposant de finir paisiblement sa campagne est vile et abjecte.On se croirait revivre la fin de la campagne d’Étienne Tshisekedi en 2011. Je condamne le traitement réservé au candidat de Lamuka. Il vise à diviser l’Oppisition”, a écrit le patron de l’Udps.

Le candidat de LAMUKA s’est vu refuser l’accès à la ville de Kinshasa alors qu’il devait y tenir un meeting mercredi. Martin Fayulu revenait de sa tournée dans la province du Bandundu où il avait déjà essuyé quelques attaques des forces de l’ordre sur la route de Masimanimba, comme il l’a dénoncé lui-même  sur les réseaux sociaux.

Il est la cible des forces de sécurité depuis le début de la campagne. Lui qui a vu ses meetings perturbés ou annulés à Kindu, Lubumbashi, Kalemie. Des incidents qui ont souvent tourné dans la violence et qui ont déjà causé quelques victimes.

À quelques jours des élections, les appels de la communauté internationale se sont multipliés pour appeler à la retenue. Mardi, le Conseil de sécurité de l’ONU a exhorté « toutes les parties à rejeter la violences » et mentionné aux autorités congolaises  »l’importance d’assurer la sécurité des candidats et des électeurs ».

Par sa condamnation ferme, Félix Tshisekedi, l’un des principaux candidats à la présidentielle du 23 décembre, envoie un message fort aux Congolais, après l’éclatement de l’opposition à la suite de l’accord de Genève. L’acharnement du pouvoir contre Martin Fayulu va-t-il permettre de ressouder les liens coupés entre les deux Opposants et leurs coalitions respectives?