Kabila, ONU, HRW

Par Marcel Kitambala

La 72 assemblée générale des Nations unies s’ouvre ce mardi 19 septembre à New York. Au menu, les dossiers chauds de l’actualité internationale : la Corée du nord et la crise nucléaire ou encore le climat dominé par la spirale d’Ouragans dans les caraïbes et l’Amérique du nord.

Sur le plan africain, la crise politique en RDC devrait occuper une bonne place. Un dossier qui mobilise Human Rights Watch. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux à la veille de cette grand-messe de la politique internationale, l’ONG americaine appelle les partenaires régionaux et internationaux de la RDC d’« appeler Joseph Kabila à quitter le pouvoir à la fin de 2017 » et à « faire pression en vue d’élections libres et transparentes ».

Dans cet appel, l’ONG de défense de droits de l’Homme fait observer que conformément à la constitution, le chef de l’État était censé quitter le pouvoir l’année passée. « Mais Kabila et sa clique ont utilisé la violence, la corruption et l’instabilité pour reporter les élections », déplore Human Rights Watch.

Le président de la république qui doit prendre la parole en fin de semaine se trouve pour le moment à Kananga où il doit lancer mardi une conférence pour la paix dans l’espace Kasaï. « Un mini congrès de la MP au contours flous », a ironisé, lundi, le député de l’opposition André Claudel Lubaya.

L’opposition voit dans cette initiative un nouveau moyen de détourner l’attention, à 3 mois du 31 décembre, date d’échéance de la période de transition décidée dans l’accord de la Saint Sylvestre.

Pour les adversaires de Joseph Kabila, la réunion de New York est une nouvelle opportunité de voir les puissants du monde exercer un plus de pression sur le chef de l’État. Ils pourront pour cela compter sur la France ou encore la Belgique. Paris et Bruxelles entendent en effet mettre tout en oeuvre pour obtenir des autorités congolaises la publication du tant attendu calendrier électoral. Reste à savoir comment ils y parviendront. Car jusque là tous se sont cassés les dents face à l’insaisissable Joseph Kabila.