Ramazani Shadary, de la majorité présidentielle, lors de travaux du dialogue national inclusif à Kinshasa, le 16/12/2016. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Par Siméon Isako

Emmanuel Ramazani Shadary, ancien ministre de l’intérieur et actuel secrétaire permanent du PPRD est de nouveau visé par une action en justice.

Une plainte a été déposée, lundi 03 août au Parquet militaire de Kananga dans la province du Kasaï-Central par un collectif d’avocats représentant 600 victimes d’exactions présumées commises par l’armée congolaise et la police dans la commune de la Nganza du 28 au 30 mars 2017.

« Il est difficile de concevoir qu’une telle opération [ait été] conduite sans qu’ils n’en soient tenus informés ou sans autorisation préalable », peut-on lire dans la plainte signée par maitre Albert Nkashama, membre du collectif des avocats des victimes.

Le collectif d’avocats, fait savoir que les victimes attendent réparation vis-à-vis des crimes commis en leur défaveur par 10 officiers de l’armée et l’ancien ministre de l’Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary.

« Les victimes attendent la réparation parce qu’elles ont perdu des repères. Et il n’y a que la justice qui peut retrouver ces repères pour les réhabiliter dans leur droit », ajoute la plainte.

Les présumées victimes disent avoir aperçu durant les trois jours, «des hommes habillés en tenues militaires et, pour d’autres, en celles de la Police nationale congolaise» effectuer «une opération porte-à-porte, visant à procéder au ratissage des membres présumés de la milice Kamuina Nsapu».

Le Général de brigade Assumani Kumba Issa, le Général Mputela, le Colonel Jean de Dieu Mambweni, le Colonel Isaac Safari, le lieutenant-colonel Mahiga Gaga, le lieutenant-colonel Mahese Hangi John, le Lieutenant-colonel El Ndajabul Bin, le Lieutenant Vangu Vangu, le Capitaine Charles Mukanirwa, le Capitaine Sakua et Emmanuel Ramazani Shadary sont les principales personnalités visées par cette plainte soutenue par plusieurs organisations.