Par CAS-INFO

Intervenante principale dans le café de Presse organisé par un média local, avec l’appui d’internews ce jeudi 25 novembre, jour du lancement de 16 jours d’activisme contre les violences faites à la femme, l’ex-représentante du chef de l’État en matière de lutte contre les violences a d’abord planté le décor en expliquant que ces violences que le monde déplore ne sont pas l’exclusivité de la RDC. Elles existent partout au Monde, et se sont accru avec la pandémie de covid. Plusieurs pays enregistrent des taux parfois élevés de ces violences qui ne contribuent nullement au bonheur de la femme.
Jeanine Mabunda a également fait la différence entre les violences sexuelles et les violences liées au genre. Ces dernières étant plus englobantes que les premières qui ne sont limitées qu’au sexe. Les violences physiques, psychologiques, mentales, empêchent la femme congolaise de jouir pleinement de ses droits et d’accéder à son bonheur. La société civile à travers ses multiples structures ne peut seule mettre fin à ces violences. Les magistrats, avocats, médecins, activistes, députés… doivent réunir leurs efforts pour renforcer ce combat dans un pays où parfois les pratiques rétrogrades ne favorisent pas la lutte.

Répondant à une question de l’assistance sur le bilan à dresser ce jour dans ce secteur, Jeanine Mabunda a tout en saluant les avancées réalisées par le combat des prédécesseurs comme Docteur Mukwege, julienne lusengie et les autres, expliqué qu’il y a encore du travail. Et beaucoup de travail. Les lois, les mentalités, les pratiques ainsi que le comportement de la femme elle-même sont autant des défis à relever par toute la société.
Enfin, la présidente honoraire de l’assemblée nationale a plaidé en faveur d’une implication totale de la communauté internationale en récompensant les meilleurs élèves dans cette lutte contre les violences faites aux femmes. Un incitatif vis-à-vis qui sanctionnerait positivement ou négativement chaque pays en fonction de l’état de la lutte contre les violences faites à la femme. A l’instar de la conditionnalité des institutions financières internationales, Mabunda souhaite que chaque pays soit jugé sur l’échiquier international par son observance des acquis des valeurs féminines. La lutte contre les violences faites aux femmes et filles ne se limite pas sur les 16 jours. C’est un défi de chaque société et de chaque jour a-t-elle conclu.