Par Siméon Isako

Dans son intervention à la télévision nationale, l’IGF Jules Alingete a fait savoir que « L’Inspection générale des finances (IGF) n’a rien à reprocher à la justice dans le traitement des dossiers de détournement des fonds publics révélés par ses différents rapports »

Ces propos font suite au fait que certaines personnalités arrêtées et/ou poursuivies en justice pour de cas de détournement de deniers publics sur base de rapports de l’IGF sont soit relâchées, soit acquittées.

Face aux journalistes, Jules Alingete a répondu à la question de savoir si cette situation ne risque-t-elle pas de décourager les inspecteurs des finances dans la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics?
« Nous n’allons pas nous fatiguer, c’est notre travail de lutter contre le détournement. La lutte est un processus continuel, nous ne pouvons pas nous fatiguer. Si nous amenons quelqu’un devant la justice et de là on estime que cette personne n’a pas détourné, nous disons ok, et nous allons continuer notre travail, un autre viendra, et nous allons faire la même chose et ainsi de suite. Ce qui est important, toute personne convoquée devant la justice à la suite du travail de l’IGF, n’est pas toujours libérée. Il y a aussi certaines personnes qui sont jusqu’à ce jour en prison, ceux arrêtés sont aussi là. La question de la restitution de l’argent détourné après la condamnation doit aussi être dite dans la décision des juges, cela ne revient pas à l’IGF mais à la justice », a-t-il répondu.

Pour lui, si on parle de plus en plus de cas de détournement, cela ne signifie pas que ce phénomène a augmenté, mais plutôt qu’il est combattu au point que ce qui était autre fois caché est actuellement révélé au grand public pour décourager ceux qui s’en donnent à cette pratique.

« Nous, nous sommes un service public composé de fonctionnaires appelés inspecteurs. Nous sommes des officiers de la police judiciaire (OPJ). C’est notre qualité lorsque nous faisons le travail. Une fois qu’on tombe sur une infraction, nous prenons cela et la personne est amenée devant les magistrats donc en termes de relation, nous sommes les auxiliaires de la justice, nous sommes aussi à la disposition du parquet, nous relevons aussi sur ce plan-là du procureur qui a pour mission de rechercher les infractions et aller devant la justice. Nous aussi lorsque nous tombons sur des infractions, nous allons avec ces personnes devant le procureur pour les traduire en justice c’est-à-dire apporter toutes les infractions financières devant le parquet et le parquet va aller avec le dossier devant le Tribunal », a expliqué Jules Alingete.

Pour Jules Alingete, même une simple arrestation d’un auteur d’un détournement est un pas important dans la lutte contre le détournement.

« Notre collaboration avec les parquets se passent bien, si cela n’était pas bon, vous n’allez pas aussi reconnaître le travail ou l’honneur fait à l’IGF. Si vous parlez aujourd’hui de l’IGF c’est parce que le parquet de Matete, Kasa-Vubu et autres arrêtent les gens. Je me dis toujours que même si on arrête quelqu’un pour 3 ou 4 mois, ce temps ici d’arrestation quelqu’un tombe malade, il cherche la liberté provisoire, c’est aussi le début de changement de comportement parce que ceux qui sortent de la prison, une fois aux affaires, je crois qu’ils ne vont plus se méconduire », a martelé le super flic financier.