Mazembe

Par Grevisse Tekilazaya

Après une longue attente et une série de reports, les Corbeaux ont enfin regagné le pays.  Les champions de la CAF ont reçu un accueil très chaleureux des plusieurs milliers de fans. Sous une pluie battante, les « Badiangwena » ont fait une entrée triomphale dans la nuit tombée à Lubumbashi via le poste frontalier de Kasumbalesa. Avant d’entamer une longue marche entourée d’une foule immense jusqu’au stade TP Mazembe.

Le long de la route, effervescence totale et ambiance de fête. Les supporters survoltés n’arrêtent pas de scander les noms de leurs héros, mais aussi celui de Moïse Katumbi, le président du club contraint à l’exil depuis l’an dernier.


Les champions de la CAF ont été hébergés pour quelques heures  en Zambie. L’ancien gouverneur du Katanga a vivement montré sa reconnaissance à l’égard des autorités zambiennes qui ont permis aux corbeaux de se ressourcer un peu dans ce pays voisin. Moïse Katumbi qui a fait des affaires à Lusaka entretient des très bonnes relations avec les autorités du pays.


Un message qui revêt un caractère particulier au regard de la crise politique que traverse la RDC.  Certaines sources  affirment que les difficultés  rencontrées par les Corbeaux ont été  montées de toute pièce pour perturber le climat de paix dans cette ville. Moise Katumbi s’en est donc indigné. Pour lui, la RDC devra suivre ce bel exemple [de la Zambie].

Ce deuxième sacre du Tout Puissant Mazembe en un an intervient dans un contexte politique tendu. Alors que le pays s’apprête à amorcer les semaines les plus agitées  en cette fin de l’année. Candidat à la présidentielle, Moïse Katumbi a fait de l’ancien TP Englebert un exemple de bonne gouvernance. Et la popularité que lui confère le football est devenu à la fois un atout et un problème. La victoire de Mazembe en 2017 marquera longtemps l’histoire politico-sportive de la RDC.