Marche, police

Ce lundi le Rassemblement appelle à une marche « pacifique » pour exiger l’application stricte de l’accord de la Saint Sylvestre 48 heures après la nomination d’un nouveau Premier ministre controversé. Une manifestation à haut risque sans Félix Tshisekedi dont on a finalement appris le départ à Addis Abbeba pour une « urgence » à l’Union Africaine, selon l’Udps.

Mais les marcheurs risquent de se retrouver face aux forces de l’ordre bien déterminées à empêcher cette manifestation. C’est en tout cas ce qu’a indiqué dimanche soir le porte-parole de la police nationale congolaise.

« Une marche interdite devient illicite, la police dispersera tout attroupement de 10 personnes », a prévenu le colonel Mwana Mputu.

En effet, la police et les autorités congolaises redoutent le débordement comme c’est souvent le cas lors des manifestations publiques. L’Udps et le Rassemblement on affirment de leur côté avoir pris les dispositions nécessaires pour encadrer les partisans.

Après la nomination de Bruno Tshibala, le Rassemblement a accusé le chef de l’Etat Joseph Kabila de vouloir faire perdurer la crise. Moïse Katumbi a évoqué pour sa part le « cynisme » du président de la république.

Pour sa part, Vital Kamerhe déjà en campagne, renvoie la balle au peuple. « C’est au peuple de juger », a déclaré le chef de fil de l’UNC. Tandis que la Monusco par son chef Maman Sidikou souligne l’impératif de la mise en œuvre « scrupuleuse » de l’accord du 31 décembre.