Droits de l'Homme, RDC

En octobre prochain, sauf surprise, la RDC aura un délégué au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU à Genève. La candidature du Congo Kinshasa figure parmi les quatre pays africains (dont le Nigeria, l’Angola et le Sénégal) choisis pour occuper les quatre sièges pourvus par l’organisation pour le continent. Mais ce choix n’est pas du goût des États-Unis dont l’ambassadrice à l’ONU est montée au créneau mercredi.

« Quand des pays du groupe Afrique avancent la candidature d’un pays comme la République démocratique du Congo pour qu’il devienne membre du Conseil des droits de l’homme, cela n’affaiblit pas seulement cette institution, mais alimente également le conflit qui provoque tant de souffrances sur ce continent », a déclaré Haley qualifiant de « manquement inexcusable » à la promotion des droits de l’homme par les pays africains.

Pour les États-Unis, le dénouement du débat en juin dernier sur l’enquête à diligenter au Kasaï est encore en travers de la gorge. Favorable à une commission indépendante, Nikki Haley et le reste des pays occidentaux avait dû se plier face à la volonté de la RDC et du groupe Afrique de mettre les enquêteurs internationaux sous le commandement des autorités congolaises.

Malgré cette résolution favorable aux dirigeants congolais, le Conseil a déjà commencé à enquêter sur les atrocités au Kasaï. Depuis le mois d’Août 2016, les provinces du centre du pays sont secouées par une violence sans précédent – qui a causé la mort de plus de 3000 personnes. Le nombre de fosses communes découvertes dans la région est passé à plus de 80 la semaine dernière. De quoi renforcé les critiques sur le choix porté sur Kinshasa pour représenter les Droits de l’Homme à Genève.



One thought on “La candidature de la RDC au Conseil des droits de l’Homme critiquée par les États-Unis”
  1. Les dirigeants africains se sont constitués une loge pour se protéger mutuellement non pas contre l’exploitation des ressources par des prédateurs étrangers mais contre leurs propres peuples. Que le Sénégal accepte de siéger à côté d’un pays comme la RDC où le régime tue ses propres enfants est un signe que la loge est plus forte que les droits humains. Les africains qui quittent leur continent pour s’installer ailleurs n’ont pas totalement tort. Comment expliquer qu’un non africain protège les congolais contre leur régime alors que les africains les foulent au pied. La loge a encore de bons jours devant nous.

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