Par Siméon Isako

L’affaire avait fait jaser dans tous les salons politiques, éducatifs et de défense des droits de l’homme à Kinshasa.
Présenté comme l’un des membres bien côté du gouvernement Sama Lukonde, Tony Mwaba, ministre de l’enseignement primaire, secondaire et technique en avait fait ses choux gras, multipliant des déclarations contre les élèves de l’école Saint Georges, auteurs d’une sextape.

Mais à la surprise générale, Tony Mwaba est revenu sur ses prises de position, affirmant que « ce que les gens n’ont pas compris et j’ai reçu les éclaircissements du Chef d’établissement est qu’avec les exigences du réseau catholique, les catholiques ne permettront plus que ces élèves soient inscrits dans une autre école catholique sur toute l’étendue du territoire mais ils ne sont pas exclus du système éducatif. Ils peuvent aller n’importe où mais dans les écoles Catholiques non! Et de deux, ils ont été définitivement renvoyés pas seulement des écoles mais du réseau catholique. L’Epst a fait son travail et il s’est limité là, le reste, la prise en charge psychosocio-judiciaire c’est le collège des droits humains et la justice. Le collège est là pour faire le relais afin d’aider ces élèves pour qu’ils soient réinsérés dans la société« 

Ce retropedale du ministre de l’EPST a été fait ce mercredi 08 septembre à l’issue de son entretien avec Albert Fabrice Puela, ministre des droits humains.

De son côté, le ministre des droits humains qui a condamné les actes « immoraux » commis par ces élèves, a dit avoir reçu les assurances du ministre de l’EPST sur la non-exclusion de ces apprenants du système éducatif.

« En tant que ministre des droits humains, nous avons constaté qu’on est allé au-delà, en bannissant pratiquement ces enfants du système scolaire national. Nous sommes venus auprès du ministre de l’EPST qui nous a rassurés. L’opinion doit être rassurée, nous devons être calmes : les élèves ont été exclus de l’école mais pas du système éducatif« 

Il a aussi décrié le fait que les identités de ces élèves soient mise à la place publique.

« Nous avons ratifié les actes internationaux qui protègent les droits des enfants. Dans tous ces actes, comme dans la constitution, il est toujours mis en avant l’intérêt de l’enfant » , a-t-il précisé.