Par Edmond Izuba 

A deux jours de la célébration de la fête de saint Nicolas, Kinshasa s’offre en spectacle. Les embouteillages monstres sont de saison sur les principales artères de quartiers commerçants se raccordant aux grands marchés de la capitale congolaise. Les tronçons du district de la Tshangu-Centre ville, victoire-Gambela, 24 Novembre-boulevard du 30 juin-Zando sont extraordinairement ciblés par des bouchons qui prennent en otage piétons et taxi-bus faisant transport en commun.

Fauchés par l’état précaire de routes, voire comateux, les courageux fêtards n’ont pas fait le pied de grue dans les arrêts de bus. Ils n’ont trouvé pour raccourci qu’à user les talons pour envahir tous les centres de négoce. La plus part de visiteurs occasionnels sont originaires de la partie Est (Tshangu) de la capitale, la partie centre (Selembao), aussi. Les riches comme les pauvres se disputent le passage avec un seul but commun; se procurer des vêtements et s’en provisionner en vivres et non vivres pour passer saint Nicolas et saint sylvestre en beauté.

Les fêtes au Congo, pour le moins qu’on puisse le dire, les Kinois optimistes les portent à cœur, malgré leur manque criant des moyens. Ils arrivent désespérément à se lever tard, voire trop tard.

Et la politique semble être mise en jachère à la veille des fêtes, comme il est de coutume depuis une certaine période. Les kinois se sont montrés réticents face aux nombreux appels à la rue de l’Opposition durant ce mois de décembre pour qu’afin brandissent cette spectre de fêtes. Beaucoup sont ceux qui ne pensaient plus revivre cette ambiance pendant que le pays traverse une crise dans plusieurs domaines de la vie nationale.