Kamerhe, Jammal Sammih.

Par Siméon Isako

C’est ce qui s’appelle être rattrapé par sa propre ombre. Quelques minutes seulement après les propos de Vital Kamerhe niant n’avoir jamais rencontré le responsable de la société Samibo Congo, Jammal Sammih, poursuivi tout comme lui pour détournement de fonds publics, les réseaux sociaux se sont chargés de rétablir la vérité.

Plusieurs photos dans lesquelles on peut voir le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi et l’entrepreneur libanais ont aussitôt été bombardé sur Facebook et Twitter.

«Ces images ont été prises après un échange sur la mission confiée à la société Samibo Congo dans le programme des 100 jours », confie une source à la présidence de la république.

Mais pour les partisans de Vital Kamerhe, il s’agit ni plus ni moins que de l’intoxication. «Je ne sais pas à quel contexte ces images ont été prises, je ne sais pas non plus les certifier. Mais je suis convaincu que c’est l’œuvre des détracteurs de la vérité. Pourquoi refuser de croire en l’honorable Kamerhe? », s’interroge, sous l’anonymat, un proche du directeur de cabinet du Chef de l’État, contacté par CAS-INFO. D’autres n’ont pas exclu une opération photoshop.

Le président national de l’UNC a aussi nié tout contact avec Jeannot Muhima, chargé d’import et export à la présidence alors que plusieurs images vont à l’encontre de ses propos . «Le responsable import et export, je le connaissais de nom. C’est aujourd’hui que je viens de le voir », a expliqué Vital Kamerhe.

De son côté Jammal Samih a déclaré n’avoir « jamais rencontré Vital Kamerhe, jamais et jamais». Une posture qui pourrait compliquer la tâche de la défense, selon les juristes.

«Ces mensonges de Vital sont mal cousus et ne sont pas véridiques. Cela va peser sur leur dossier. Tous savons que Massaros, le neveu de Kamerhe a été le pont entre Jammal et le Dircab. Ils se sont déjà vus », estime maître Bazin Mpembe, coordonnateur de la dynamique le changement c’est maintenant (DCM).

Vital Kamrehe, Jeannot Muhima et Jammal Samih sont jugés pour détournement présumé des fonds alloués aux travaux des 100 jours. Ouvert ce lundi, l’examen du dossier se poursuivra le 25 mai prochain. En attendant, le leader de l’UNC a réitéré sa demande de remise en liberté provisoire.