Par CAS-INFO

Dans le cadre d’échanges sur les différents points de blocage d’approvisionnements en produits pétroliers en République centrafricaine, le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, s’est entretenu avec son homologue centrafricain en charge du Développement de l’énergie et des Ressources hydrauliques, Arthur Bertrand Piri, ce lundi 18 octobre.

Accompagné des experts de son pays, en visite de travail à Kinshasa, l’entrevue qu’il a eue avec Didier Budimbu revêtait un intérêt particulier : faaire sauter le verrou et applanir les divergences constatées ces derniers temps avec le blocage des barges et pousseurs des produits pétroliers à destination de Bangui par le bureau de la DGDA (Direction générale des douanes et accises).

Il s’est agi d’identifier les différents points de discorde empêchant l’approvisionnement de la RCA en produits pétroliers.

Les deux parties ont examiné la question avant d’explorer des pistes de solution durable dans l’intérêt bien entendu de deux pays respectifs.

Il convient de relever que 80% des produits pétroliers dont fait usage la Centrafricaine proviennent de Kinshasa. Lesquels contribuent à hauteur de 30 à 40 % des recettes au budget de ce pays voisin.

Et dire que la RDC est le partenaire privilégié en approvisionnements pétroliers de cet État frontalier ne serait qu’une évidence.

Le séjour du ministre centrafricain paraissait pressante au regard de l’urgence de la question a la suite du blocage par la DGDA des pousseurs et autres barges convoyant ces produits pétroliers.

Conséquence immédiate : une situation de pénurie pénalisante dans le secteur sur l’ensemble du territoire de ce pays frère.

L’implication du ministre Didier Budimbu a été salvatrice à plus d’un titre pour la RCA et le ministre Arthur Bertrand Piri a dit toute sa satisfaction au regard de l’aboutissement de ce dossier.

Pour sa part, le ministre congolais des Hydrocarbures a estimé que la séance de travail entre experts et techniciens a permis, aux deux pays, de converger vers la possibilité d’approvisionnement sans faille au profit de nos voisins centrafricains.

Les conclusions de cette séance de travail devraient faire lobjet d’un protocole d’accord de coopération signé en bonne et due forme
en vue d’en donner un caractère officiel.

Et aussi par la même occasion approfondir les relations bilatérales entre les deux états respectifs.

Loccasion faisant le larron, quatre problèmes ont soulevés côté centrafricain par le ministre en charge du Développement de l’énergie.

En première ligne, la question liée à la multitude de taxes des produits pétroliers en transit lors de l’exportation.

Ensuite celle ayant trait au marquage des produits provenant de la RDC (80%) et d’autres pays (comme le Cameroun et le Tchad pour 20%) qui ne sont nullement identiques.

Un autre aspect du problème : le temps réalisé par les barges dans la rotation Kinshasa-Bangui est réduit à 45 jours. Au-delà de cette échéance, une taxe est exigée. Alors que par le passé, Sep Congo accordé un délai de 120 jours.

En dernier lieu, il a été examiné en vue de l’améliorer le problème de navigation des barges en proie à moult tracasseries.

Ayant été mis au parfum de ces différentes préoccupations, Didier Budimbu, qui a accordé une attention soutenue à tous ces desiderata formulés, a promis de s’y pencher personnellement après la tenue de la réunion technique en élaborant une feuille de route pour des réponses positive aux questions soulevées.