Haut-Uélé, Justice

Par Siméon Isako

Le procureur général près de la Cour du Haut-Uele, Bonheur Luntaka, a ouvert une information judiciaire contre le gouverneur de province Christophe Nangaa et le président de l’Assemblée provinciale. Les deux plus hautes autorités de la province sont soupçonnées de détournement des fonds de la quotité de 15 % donnée aux entités territoriales décentralisées du territoire de Watsa par Kibali Gold Mines dans le cadre de la redevance minière.

Dans une correspondance adressée au procureur du Haut-Uelé et dont CAS-INFO a pu vérifier l’authenticité, Garry Lituta , vice-président de la société civile du Congo, accuse le président de l’Assemblée provinciale du Haut-Uele d’avoir touché frauduleusement auprès d’un chef de secteur de Kibali à Watsa une importante somme d’argent sans en faire mention.

« Le président de l’Assemblée provinciale du Haut-Uele aurait touché du chef de secteur Kibali au territoire de Watsa, une somme de 100 000 dollars sans remettre une décharge à celui qui lui avait remis de l’argent », a déclaré le vice-président de la société civile du Congo (SCC), à la presse.

Les accusations sont portées contre le chef de l’exécutif provincial qui aurait lui détourné l’argent destiné à la réhabilitation des routes.

« Le gouverneur de province a aussi été cité dans ce détournement. Il a utilisé une entreprise inter-orientale Bild « IOB » pour la réhabilitation des routes sans transparence. Le montant de ces opérations reste inconnu », dénonce Gary Lituta.

Selon le vice-président de la SCC, l’inspecteur territorial du Haut-Uele est également impliqué dans cette magouille.

« L’inspecteur territorial du Haut-Uele s’était déplacé dans le motif d’aller régler une situation administrative et retirer aussi 10% de Bureau national des communautés autochtones du secteur de Kibali. Il a retiré 100 000 USD sur base d’un ordre de mission lui envoyer par le Directeur général au niveau de Kinshasa », alerte Gary Lituta. CAS-INFO a tenté en vain jusque-là d’obtenir la réponse de personnes incriminées. De son côté, la société civile du Congo demande au procureur du Haut-Uelé « de bien faire son travail afin de déterminer les responsabilités dans ces détournements présumés ».