Sur la route Lubumbashi-Kasumbalesa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Par Siméon Isako

Le cabinet du gouverneur du Haut-Katanga a dénoncé ce mercredi 18 août, le phénomène « bilanga » qui s’est installé depuis plusieurs mois à la frontière de Kasumbalesa située entre la RDC et la Zambie.

Cette opération qui consiste à faire passer des marchandises en échappant aux services de l’État, est instaurée par « les gens de l’UDPS » qui se sont « substitués en services de l’État ».

« Le phénomène bilanga est généralisé, et la nouvelle donne c’est qu’il y a un parti politique, l’UDPS qui s’est installé là bas. Les gens de l’UDPS se sont substitués en services de l’État. A côté des services de l’État comme la DGDA et autres, il y a également l’UDPS qui favorise ce phénomène de coulage des recettes », a dénoncé à la presse Christian Kunda Mutoki, directeur de cabinet adjoint du gouverneur du Haut-Katanga qui fustige aussi le fait qu’il ait « une milice , une police propre à ce parti politique pour percevoir de l’argent ».

Selon lui, ce parti présidentiel a également « construit un dépôt à la frontière de Kasumbalesa où les animateurs de cette base bilanga ont établi une grille tarifaire, les marchandises transitent par ce dépôt », avant d’ajouter qu’ « au delà du drapeau officiel de l’UDPS qu’on monte matin et soir, exigeant aux gens de ne pas bouger et de ne pas rouler », a ajouté Christian Kunda.

M. Kunda précise que le gouvernement provincial continue de faire sa part en demandant à cette base bilanga de l’UDPS de quitter la frontière et d’organiser les activités politiques à la cité.

A l’instar des plusieurs organisations non gouvernementales, les gouverneurs Jacques Kyabula du Haut-Katanga, Richard Muyej du Lualaba et Zoé Mwanzambala Kabila du Tanganyika ont demandé au vice-premier ministre, ministre de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières à mettre fin au phénomène bilanga à la frontière de Kasumbalesa car plusieurs marchandises échappent aux contrôles de l’État en passant par les voies illégales sans payer les taxes de l’État.