Par Honorine Matondo, Professeur des universités

Parmi les démons qui ont fait tomber le FCC, la gourmandise du PPRD figure en première position. Ce démon qui s’infiltre de façon anodine et secrète n’a pas encore dit son dernier mot au sein de la classe politique congolaise.
Après la chute de FCC, l’on observe la naissance d’un nouveau courant politique avec la mise en place des nouveaux bureaux du parlement mais aussi la nomination du nouveau premier ministre qui est en pleine consultation en vue de la formation du gouvernement.

Mais comment en est-on arrivé là?


Cette question préoccupe plus d’un observateur congolais soucieux d’en savoir un peu plus sur le passage du FCC à l’union sacrée de la nation alors qu’il ya peu, Joseph Kabila détenait la majorité dans toutes les institutions aussi bien nationales que provinciales.
Chaque congolais sait que le souci du changement incarné par le chef de l’État est au centre de tous les bouleversements observés dans le cosmos politique congolais.
Félix Antoine Tshisekedi désirait ardemment travailler pour le bien-être du peuple congolais. Répondant à l’appel du chef, un groupe de compatriotes a bravé toutes sortes de mots d’ordre pour s’engager dans une nouvelle voie qui mène au bonheur de ces millions d’hommes et femmes vivant sur la terre de Lumumba.

Et dans ce groupe il y a lieu de distinguer trois catégories de personnalités:
La première est composée d’acteurs politiques ayant répondu à l’appel du commandant suprême notamment lors de la prestation de serment des juges constitutionnels ignorant toutes sortes de menaces dont ils ont été victimes.

Après la chute du front commun pour le Congo, l’union sacrée a pris corps avec notamment; La mise en place des nouveaux bureaux au parlement mais aussi la nomination du nouveau premier ministre qui consulte d’ailleurs en vue de son gouvernement. Mais comment nous en sommes arrivés là ?

Cette question traverse les esprits de plus d’un congolais qui voudraient savoir comment nous sommes passés du FCC à l’union sacrée de la nation au regard de l’impact qu’avait Joseph Kabila sur les institutions tant Nationales que provinciales? Pour dire court, nous en sommes là,suite au souci du président de la République à améliorer les conditions sociales des congolais. Le chef de l’État a eu la chance d’avoir les congolais amoureux de leur pays ,qui ont décidé de l’accompagner dans ce combat boycottant même le mot d’ordre de leur autorité morale. Voilà pourquoi nous distinguons trois catégories de personnalités de l’Union sacrée.La première est des acteurs politiques ayant répondu à l’invitation du chef de l’État à la cérémonie de prestation de serment de juges constitutionnels cela alors qu’un mot d’ordre a été donné de bouder à la fois le président de la République mais aussi la cérémonie. Motivés par l’intérêt du peuple (cfr leur Interview)ces congolais étaient présents au palais du peuple le 21 Octobre 2020.Il faut dire que le fait pour eux d’aller à cette cérémonie était certes un défi lancé au tout puissant de kingakati mais surtout un risque pour leur vie et carrière politique les méthodes kabiliennes étant connues de tous.La deuxième est sans doute celle de députés Nationaux initiateurs des pétitions contre les membres du bureau Mabunda.Victimes d’intimidations et menaces de tout genre comme la première catégorie,ces élus du peuple n’ont pas réculé.Ils ont tenu jusqu’à mettre fin aux fonctions de tous les membres du bureau accusés non seulement de mauvaise gestion mais aussi de bloquer l’action du président de la République.Et la dernière catégorie est celle des opportunistes venus trouver refuge dans l’union sacrée après que le bateau FCC ait chaviré.Face à ces trois catégories,le chef de l’État doit être rigoureux dans le choix des animateurs des institutions pour éviter les erreurs du FCC et maintenir la cohésion ausein de l’Union. Ils doit éviter de croire,que ceux qui s’appellent processeurs,l’aideront car les plus grands professeurs ont entouré son prédécesseur, mais le pays est resté à genoux.Pendant ce temps,eux tous se sont enrichis.

Gouvernement de l’Union sacrée, avec qui travailler pour rencontrer les attentes des congolais ?
Pour envoyer un signal de la gestion orthodoxe de la chose publique,le président devrait être très rigoureux dans le choix des animateurs des institutions. Pour le cas du gouvernement par exemple, l’éthique,la morale,la valeur, et l’image de chacun dans l’opinion devraient être réunies pour faire partie du gouvernement.

L’union sacrée, Bahati Lukwebo, l’odeur de la gourmandise

Alors que les consultations sont en cours en vue de la composition de la nouvelle équipe gouvernementale, quelques chuchautements font bruit. L’autorité Morale de AFDC-A, voudrait un peu comme son ancien allié le PPRD tout avoir.Déjà avec un poste de deuxième vice président à l’assemblée Nationale et rassuré d’occuper la présidence du sénat, l’homme au timbre vocal des abbés cherche à tout prendre oubliant la solidarité qui doit caractérisée aussi l’union sacrée .Lukwebo souhaite aussi se tailler la part du lion au gouvernement à la déception grandiose de autres partenaires.Une attitude à découragé absolument si le chef de l’État tient à la cohésion.

Le président de la République et son premier ministre doivent ouvrir les yeux pour arrêter cette gourmandise naissante.
Il est tout à fait équitable de rétribuer chacun selon son engagement dans la nouvelle vision.
Tous les soit disant professeurs ayant entouré Joseph Kabila avaient démontré leurs limites. Le chef doit éviter les mêmes erreurs.
Dans le but d’envoyer un signal fort sur la gestion du pays, le chef doit user de la rigueur dans le choix des membres du gouvernement de l’Union sacrée. Aucune complaisance ne doit être de mise.
Une seule force politique ne peut nullement s’arroger la grosse part au point de frustrer les autres.
Une telle attitude est conflictogene et susceptible d’entraîner des frustrations.