Félix Tshisekedi

Après plusieurs jours d’atermoiement, de fébrilité et de doute, le Rassemblement se met, enfin, d’accord, non sans heurts, sur le choix de ses dirigeants post Étienne Tshisekedi.

Félix Tshisekedi, fils du défunt opposant historique, pressenti au poste de Premier ministre de transition, a été confirmé à la tête de la coalition. il prend la direction politique du Mouvement et en devient même l’Autorité morale, explique Augustin Kabuya, porte-parole de l’Udps.

Président du G7, une plateforme qui regroupe d’anciens fidèles de Joseph Kabila devenus ses opposants les plus farouches, Pierre Lumbi a, lui, décroché la présidence du Conseil des sages. L’ancien monsieur sécurité du chef de l’État pourrait ainsi se hisser à la tête du très stratégique Conseil national de suivi de l’accord du 31 décembre 2016. Un poste qui compte dans la perspective de la transition.

La pression change de camp

Pour le Rassemblement, même s’il faut encore apaiser les appétits de certains de ses membres à l’origine de ces discussions prolongées,  c’est une bonne nouvelle qui lui permet de tourner une séquence peu honorable. Alors que les querelles des postes commençaient déjà à lasser une partie des Congolais, en colère contre une opposition dont le combat contre le « départ » de Joseph Kabila semblait se transformer en une bousculade au portillon.

En tout cas, les difficultés de l’opposition passées. Sauf, surprise de dernière minute, la pression devrait, désormais et logiquement changer de camp. Étant donné que d’après l’accord de la Saint Sylvestre qui n’est pas toujours mise en œuvre, il appartient au Rassemblement et à son nouveau président du Conseil des sages de proposer au chef de l’État le nom de celui qui doit gouverner et conduire le pays aux élections fixées à la fin de l’année.

Les disputes au sein du Rassemblement avaient donné un prétexte, un de plus, au pouvoir congolais pour gagner un peu plus de temps. Maintenant que les choses semblent revenir dans l’ordre du côté de Limete, la Majorité présidentielle va-t-elle continuer à bloquer l’accord en exigeant toujours une liste des candidatures pour le poste de Premier ministre ? Sachant que le Rassemblement tient à son unique candidature de Félix Tshiskedi ?

Une chose est sûre, après le doute au Rassemblement, la pression revient, désormais, sur les épaules de la Majorité.